Observation filmée et observation filmante dans une classe de maternelle accueillant de jeunes enfants en situation de handicap
Abstract
La loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées » promeut en France une école inclusive, dont la politique fait suite
historiquement à celle d’assimilation puis d’intégration (Plaisance et al., 2007 ; Plaisance, 2009 ;
Mazereau, 2012). Sa complexité bouleverse les représentations du handicap, les rapports à la
normalité (Ebersold, 2009) mais aussi les pratiques (Thomazet, 2008 ; Mazereau, 2011). La
présente recherche pluridisciplinaire et inter-laboratoire porte sur l’accueil de jeunes enfants en
situation de handicap en école maternelle. Des observations filmées ont été réalisées dans deux
classes d’écoles maternelles différentes, accueillant chacune un enfant en situation de handicap
(l’un atteint de troubles du spectre autistique et l’autre de troubles du comportement). L’étude
semi-longitudinale à raison d’une heure une fois par mois sur la durée d’une année scolaire vise à
appréhender les éléments qui peuvent favoriser ou non l’inclusion des enfants à besoins éducatifs
particuliers.
Cette étude soulève des réflexions à la fois méthodologiques et épistémologiques concernant l’usage d’observations de classe filmées. Premièrement, on peut se demander à quelles conditions l’usage de la vidéo permet au chercheur d’observer l’accueil de jeunes enfants en situation de handicap. Deuxièmement, sans omettre de prendre acte du respect éthique de toutes les personnes filmées, il convient de réfléchir aux enjeux d’une observation participante outillée d’une caméra, que Lallier (2011) nomme, à l’instar de l’observation participante, « l’observation filmante ».
Les premiers résultats permettent de repérer des interactions entre l’enfant en situation de handicap et le vidéaste. Celles-ci varient notamment en fonction de l’enfant en situation de handicap et du rôle alloué aux deux caméras (fixe et épaule) dans le protocole de recherche adopté.
Cette étude soulève des réflexions à la fois méthodologiques et épistémologiques concernant l’usage d’observations de classe filmées. Premièrement, on peut se demander à quelles conditions l’usage de la vidéo permet au chercheur d’observer l’accueil de jeunes enfants en situation de handicap. Deuxièmement, sans omettre de prendre acte du respect éthique de toutes les personnes filmées, il convient de réfléchir aux enjeux d’une observation participante outillée d’une caméra, que Lallier (2011) nomme, à l’instar de l’observation participante, « l’observation filmante ».
Les premiers résultats permettent de repérer des interactions entre l’enfant en situation de handicap et le vidéaste. Celles-ci varient notamment en fonction de l’enfant en situation de handicap et du rôle alloué aux deux caméras (fixe et épaule) dans le protocole de recherche adopté.