Piété et charité obligatoire dans les judaïsmes anciens (Ier - IVe siècles apr. J.-C.)
Abstract
Collectée dans le judaïsme ancien comme un impôt selon des modalités et des montants imposés divergeant selon les groupes minoritaires (esséniens, sadducéens, pharisiens, chrétiens, sicaires, zélotes, pour ceux dont on connaît le nom), la charité est remise aux pauvres inscrits sur les registres du milieu décisionnaire. Chaque minorité juive de Judée possède de fait sa propre hiérarchie, ses propres règles et ses propres récipiendaires. L’enjeu pour ces milieux est alors de faire payer la tsedaka selon leurs normes. Nous nous efforcerons de regarder les sources comme construisant un univers symbolique, mettant en évidence une « bonne » charité dont la définition dépend du milieu rédacteur.