“Ce n’est pas votre bétail que nous réclamons, c’est le nôtre.” Limites de la solidarité féminine internationale au sortir de la Grande Guerre : L’exemple de la correspondance entre l’Union pour le Suffrage des Femmes et les députées du Reichstag (hiver 1920-1921)
Abstract
La correspondance entre dirigeantes de l’Union pour le Suffrage des femmes et députées du Reichstag est analysée comme une étude de cas révélant que, dans le mouvement des femmes de l’après-Première Guerre mondiale, le nationalisme l’emportait sur une hypothétique solidarité féminine internationale. Tandis que les Françaises exigeaient des Allemandes l’application immédiate des réparations prévues par le traité de Versailles, les élues du Reichstag leur opposaient les souffrances infligées au peuple allemand par le blocus maritime.