L'arbitrage relatif à l'aire marine protégée des Chagos (Maurice C. Royaume-Uni) du 18 mars 2015 : une décision prudente pour un litige complexe - Normandie Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue québécoise de droit international Année : 2016

L'arbitrage relatif à l'aire marine protégée des Chagos (Maurice C. Royaume-Uni) du 18 mars 2015 : une décision prudente pour un litige complexe

Résumé

While the Chagossians struggle to return to their archipelago seemed compromised after the failure of action before the ECHR, a new judicial episode between Mauritius and the United Kingdom has revived the hopes of this displaced people. This dispute arose after the British Declaration (2010) which created a Marine Protected Area around the Chagos Archipelago, without any consultation with Mauritius. Parties had agreed to give temporary and shared enjoyment of the archipelago to the United Kingdom, as consideration for the independence of Mauritius. The United Kingdom has since leased the territory available to the United States for defense purposes. This decision deeply affects Mauritius’ rights (including fisheries and exploitation of seabed). Mauritius then initiated arbitration proceedings against the United Kingdom pursuant to the 1982 United Nations Convention on the Law of the Sea. Mauritius contends that the United Kingdom is not entitled to declare an MPA or other maritime zones because it is not the “coastal State”. By doing so Mauritius opened up Pandora’s box. In order to determine the scope and nature of “sovereign rights” of Mauritius over the archipelago, the court will have to get back into a tumultuous British colonial past with this region of the Indian Ocean, which directly concerns the rights of the Chagossians. On 18 March 2015, the Court issued a decision that did not satisfy the main demand of Mauritius on full sovereignty over the archipelago. However, the court recognized at least sovereign rightsof Mauritius. This arbitration could also be of some interest for the Chagossians, who could see in this decision a hope of return to their archipelago. This decision was an occasion to focus on this conflict, with a legal analysis of the various aspects of international law (law of the sea, environmental law, decolonization), thus highlighting the current issues of this case.
Mientras que la lucha de Chagossiens para regresar sobre su archipiélago parecía compromisa después del fracaso del recurso delante del CEDH, un nuevo choque judicial entre la republica de Mauricio y el Reino unido viene para reavivar las esperanzas de este pueblo trasladado. Este desacuerdo sobre vino en consecuencia de la Declaración (2010) británica creada una área marina protegida alrededor del archipiélago de Chagos, sin concertación con Mauricio. Este último, en contrapartida de su independencia, había aceptado conceder el goce partido y temporal del archipiélago en el Reino unido (que después puso el territorio en la disposición de los Estados Unidos a fines de defensa). Esta declaración afecta en profundidad los derechos de Mauricio (particularmente en materia de pesca y en materia de explotación de los suelos y los subsuelos marinos.Pero defendiendo sus interesespor el rodeo de la creación de un tribunal arbitral constituido en virtud del anexo VII del CNUDM, Mauricio abre una verdadera caja de Pandora. Para determinar la extensión y la naturaleza de los derechos de Mauricio sobre el archipiélago, el tribunal va a deber volverse a sumergir en un pasado colonial británico agitado con esta región del océano Índio y quien directamente concierne a los derechos de Chagossiens. Cuando, el 18 de marzo de 2015, el tribunal arbitral devolvió su decisión, el reconocimiento de los soberanos derechos de Mauricio a falta del reconocimiento de su estatuto de Estado soberano sobre el archipiélago, la decepción del demandante fue grande. Este arbitraje también interesa a Chagossiens, que veía en el reconocimiento de la soberanía de Mauricio sobre Chagos, una de las últimas esperanzas de vuelta sobre el archipiélago. Esta decisión es la ocasión de volver sobre este conflicto, por un análisis jurídico que se refiere en los diferentes aspectos del derecho internacional (derecho del mar, del medio ambiente, de la descolonización), pone en evidencia las numeros aspuestas – todavía actuales – de este asunto.
Alors que la lutte des Chagossiens pour retourner sur leur archipel semblait compromise après l’échec du recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), un nouveau rebondissement judiciaire entre Maurice et le Royaume-Uni vient raviver les espoirs de ce peuple déplacé. Ce différend est survenu à la suite de la déclaration britannique de 2010 créant une aire marine protégée autour de l’archipel des Chagos, sans concertation avec Maurice. Ce dernier, en contrepartie de son indépendance, avait accepté d’accorder la jouissance partagée et temporaire de l’archipel au Royaume-Uni (qui depuis a mis le territoire à la disposition des États-Unis à des fins de défense). Cette déclaration affecte en profondeur les droits de Maurice (notamment en matière de pêche et d’exploitation des sols et sous-sols marins). Mais en défendant ses intérêts par le biais de la création d’un tribunal arbitral constitué en vertu de l’annexe VII de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, Maurice ouvre une véritable boîte de Pandore. Pour déterminer l’étendue et la nature des droits de Maurice sur l’archipel, le tribunal va devoir se replonger dans le passé colonial britannique houleux de cette région de l’océan Indien, lequel concerne directement les droits des Chagossiens. Lorsque, le 18 mars 2015, le tribunal arbitral rendit sa décision, la reconnaissance des droits souverains de Maurice à défaut de la reconnaissance de son statut d’État souverain sur l’archipel, la déception du requérant fut grande. Cet arbitrage intéresse également les Chagossiens, qui voyaient en la reconnaissance de la souveraineté de Maurice sur les Chagos, un des derniers espoirs de retour sur l’archipel. Cette décision est l’occasion de revenir sur ce conflit, par une analyse juridique portant sur les différents aspects du droit international (droit de la mer, de l’environnement, de la décolonisation), mettant en lumière les nombreux enjeux encore actuels de cette affaire.

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  • HAL Id : hal-02900698 , version 1

Citer

Abdelwahab Biad, Elsa Edynak. L'arbitrage relatif à l'aire marine protégée des Chagos (Maurice C. Royaume-Uni) du 18 mars 2015 : une décision prudente pour un litige complexe. Revue québécoise de droit international, 2016, 29 (1), pp.55-83. ⟨hal-02900698⟩
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