, Quant à l'article premier du projet pakistanais, il stipule que les ÉDAN « s'engagent à ne pas utiliser ou à ne pas menacer d'utiliser des armes nucléaires contre les Etats non dotés d'armes nucléaires qui ne sont pas parties aux arrangements relatifs à la, des armes nucléaires contre les États non nucléaires parties à la présente convention qui renoncent à fabriquer et à acquérir des armes nucléaires et ne possèdent pas d'armes nucléaires

, En fait, les deux projets excluent des garanties les mêmes États. En effet les ENDAN ayant sur leur territoire des armes nucléaires appartenant à une grande puissance sont également liés à ladite puissance par des arrangements de sécurité nucléaires collectifs (ex : États membres de OTAN) ou bilatérales (ex : Ét a t s -Uni s /Ja pon) (93). L'argument que l'on pourrait avancer ici est qu'un ENDAN appartenant à une alliance militaire au côté de puissances nucléaires bénéficie déjà d'arrangements de sécurité avec ladite puissance. Il est clair que la présence d'armes nucléaire sur son territoire l'exposerait en cas de conflit à une attaque nucléaire. Il pourrait tout au plus bénéficier d'un engagement de non-emploi en premier. De surcroît, en tant qu'allié d'une puissance nucléaire, il est couvert par la dissuasion en cas d'agression comme l'illustre la clause de non-attaque contenue dans les déclarations formulées par quatre des cinq puissances nucléaires. Les deux projets de conventions ont été jugés inacceptables par les puissances nucléaires occidentales. Le Nigeria a proposé une alternative intéressante, l'approche par la «catégorisation». Elle consiste à classer les ENDAN en trois catégories, selon leur situation en matière de sécurité : les États ne possédant pas d'armes nucléaires et n'appartenant pas à une alliance militaire avec un ÉDAN ; ceux appartenant à une alliance militaire avec un ÉDAN mais qui n'ont pas d'armes nucléaires implantées sur leur territoire ; ceux enfin appartenant à une alliance militaire et qui ont des armes nucléaires d'un autre État implantées sur leur territoire. S'il est (91) Convention internationale sur le renforcement des garanties de sécurité des États nonnucléaires, A/C.1/33/L.6. Il est surprenant que ce projet mentionne le non stationnement dans l'espace extra-atmosphérique, espace qui non seulement échappe à la souveraineté des États mais est déjà soumis à un régime de dénucléarisation, Le point commun à ces deux textes réside dans la référence à une convention internationale sur les garanties négatives. Mais des différences apparaissent lorsqu'il s'agit d'identifier plus précisément les bénéficiaires. Alors que le projet soviétique écarte des garanties les ENDAN qui accueillent des armes nucléaires sur leur territoire (critère de non-stationnement) visant implicitement la présence en Europe d'armes nucléaires sous commandement de l'OTAN, l'objectif du Pakistan est de n'accorder ces garanties qu'aux

, Cependant, il faut remarquer que les ENDAN parties à des arrangements de sécurité avec des ÉDAN ne possèdent pas tous des armes nucléaires sur leur territoire (ex : États-Unis/Arabie-Saoudite)