. Montreuil-l'argillé, Saint-Evroul, Ibidem , II, 60. D'après L. Musset, ce bourg existait peut-être avant la restauration de l'abbaye. Voir L. Musset, peuplement en bourgade et bourgs ruraux en Normandie, Cahiers de civilisation médiévale xf-xnf siècles, Histoire Ecclésiastique, vol.II, pp.177-208, 1966.

Q. Echauffour, R. H. Henrici-de-avaugor, and . Xxxiv, , pp.729-759

, Orderic Vital, II, 127 ; Verneusses, Archives de l'Orne, H 738 ; Saint-Céneri, Archives Nationales R, vol.5, issue.386

G. Picot, Documents relatifs aux Etats Généraux et assemblées réunies sous Philippe le Bel, pp.600-601, 1901.

A. Debord and ;. E. Rio, Les bourgs castraux dans l'Ouest de la France ; Flaran I : châteaux et peuplements en Europe occidentale du Xe au xv nf siècle, Bourgs castraux et bourgs ruraux en Anjou aux XIe et XIIe siècles, Flaran I, pp.173-179, 1979.

G. Fournier and O. , , vol.58, p.177

, Archives de l'Orne H 742

A. Médiévale,

, Le nombre réduit de ces cas observés ne permet pas d'en tirer de conclusion, peut-être peut-on cependant considérer que ce mouvement traduit un renforcement de l'assise seigneuriale sur le fief ou la paroisse

. L'habitat,

G. Duby and . Gabriel, Fournier ont souligné qu'à partir de la fin du XIIe siècle les chevaliers transformèrent leurs demeures pour en faire des « maisons fortes

, Malheureusement en l'absence quasi-totale de sources écrites médiévales, il faut bien souvent se contenter des éléments que nous livre l'observation sur le terrain et la toponymie. Nous avons relevé une dizaine de sites susceptibles d'avoir abrité un habitat chevaleresque au cours du Moyen Age, Les traces d'habitat aristocratique sont encore nombreuses dans le Pays d'Ouche

B. Monnai, B. Hébert, L. Chesnay, L. Tremblay, and P. Le, ) parfois difficiles à déterminer étant donné l'état du site (Trémont, la Motte Heugon, pour cette dernière les fossés sont très peu apparents, bien que la toponymie du site comporte une parcelle nommée les fossés). -Quelques sites disposent d'éléments de défenses spécifiques (tour, échauguette). C'est le cas de Monnai (tour flanquée d'une échauguette), Seuls 3 sites sur 1 1 (soit 27,2 %) sont attestés avant le XVe siècle, encore ne s'agit-il que de mentions très vagues : masuagium, manérium (Réville, XIIIe s.), plesseiceium (Beaufay fin XIIe s.), domus, pp.210-215

. Une and . Châtelaine,

, distingue les ruines d'une construction en pierre qui pourraient bien être les bases d'une tour), soit quatre habitats (36,6 %)

, de même, il ne semble pas qu'il y ait de sites topographiques particuliers. -Dernière remarque enfin, aucun fief auquel on peut rattacher ces habitats ne dispose de la haute justice

, Au total, il convient d'être très prudent sur la nature des habitats aristocratiques que nous venons de présenter. Maison forte ? Maison basse ? Considérant l'état actuel des sites présentés en l'absence de fouilles, il serait prématuré de conclure, d'autant plus que la distinction entre les deux a varié selon les époques, en fonction de l'emprise du pouvoir politique

, Certaines de ces familles sont déjà attestées dès le XIe siècle. Il n'est pas question ici de les passer toutes en revue, il est néanmoins intéressant d'en approcher une qui, par certains aspects (ex. ses origines) occupe une place à part dans le groupe vassalique, mais qui par d'autres côtés semble assez représentative des changements que connaît la petite aristocratie en Pays

. Montreuil-l'argillé, Dans les listes de vassaux données par les confirmations de 1 172 et de 1189-99, Giroie, puis Payen de Montreuil sont cités en premier, juste après les barons de Saint-Céneri, c'est également la seule lignée vassale où on retrouve l'anthroponyme de Geroius

, Foulques de Montreuil, fils de Giroie d'Ancien, eut deux bâtards, Foulques et Giroie. Après l'exil d'Ernaud d'Echauffour, Giroie demeura dans le Pays d'Ouche. Orderic raconte en effet que « Giroie, fils de Foulques de Montreuil » faisait partie des chevaliers qui spolièrent l'abbaye de Saint-Evroul après l'expulsion d'Ernaud d'Echauffour. A notre connaissance, il est le seul Géré resté dans la région, hormis le fils d'Ernaud, Renaud, placé au couvent d'Ouche après la mort de son père, Il est probable que ce lignage descende des Géré eux-mêmes. D'après Orderic Vital

, Pont-à-Mousson, 31 mars, 3 juin 1984 ; dir, 1986.

, Un autre lignage y était déjà établi au milieu du XIe siècle, en 1050 Herfred de Réville donna l'église Saint-Léger à l'abbaye d'Ouche. Avant 1077 Giroie d'Echauffour concéda au Bec Hellouin la pâture du moulin du Mesnil-Josselin (La Trinité du Mesnil-Josselin, paroisse réunie à Réville) ainsi que la rive et une acre et demie de terre qu'apporta Herfred de Réville. Il est possible que les descendants de Giroie aient obtenu ce fief à la suite d'une déshérence mais ce n

, Payen de Montreuil apparaît également dans la confirmation de 1 172 aux côtés des seigneurs de Montreuil, de l'abbé et des moines, il approuve et confirme les coutumes que Saint-Evroul devait avoir à Montreuil. C'est sans doute à lui et à son père que réfère la charte d'Arnoul, évêque de Lisieux, quand pour la première fois, elle parle des domini du village de Réville. Payen est mentionné ensuite à plusieurs reprises dans les Rôles de l'Echiquier. Entre 1189 et 1200 il est témoin de plusieurs chartes de

F. Marguerite and . De-raoul-de-fougères, Nous ignorons au juste quels étaient les liens qui unissaient la famille de Montreuil à celle de Meulan. A notre connaissance

, Ce fut le dernier acte « politique » des châtelains de Montreuil, désormais, le lignage va surtout s'occuper de ses possessions. La première charte que nous ait laissée la famille illustre bien ce changement. Entre 1197-98 et 1217, Payen de Montreuil, miles donne aux moines de Saint-Evroul la dîme de ses revenus et des droits de passage qu'il avait à Montreuil, ainsi que la dîme de Réville, reconnaît qu'il tient d'eux le patronage de l'église Saint-Léger avec le masuage et le bois situé à côté et abandonne ce qu'il avait ou réclamait sur les églises de la Goulafrière, Monnai, les Essarts et Ternant. Ce repli autour de Réville, sans doute accéléré par l'apparition d'un nouveau seigneur de Montreuil (Jean de Gaillon), se confirme à la génération suivante, Robert de Montreuil, fils de Payen se fait aussi appeler Robert de Réville. En 1220 il confirme les donations de son père puis donne plusieurs rentes à Saint-Evroul en 1222-23

, Probablement chargé de la garde du château de Montreuill'Argillé aux XIe et XIIe siècles, il possède des revenus et des droits importants dans cette localité (moulins, cens, droits de passage...) et sur d'autres paroisses de l'honneur. Progressivement il abandonne une partie de ces prérogatives pour se consacrer avant tout à sa seigneurie de Réville dont il

, Bilan Ces quelques éléments permettent d'entrevoir ces mouvements qui affectèrent la petite aristocratie entre la fin du XIIe et le début du XIVe siècle. A partir du dernier tiers du XIIe siècle les vassaux des Géré se parent du titre de dominus, émettent leurs chartes, certains prennent le nom de leur fief, d'autres peut-être érigent des habitats (86) Sur les Montreuil Réville : Orderic Vital, vol.3, pp.86-87

C. De-la-trinité-de-beaumont-le-roger, . Xii, . Xvi, . Xxxv, C. Cclv et al., , vol.608, p.905, 1912.

A. D. Calvados,