, « Quod ego interpretor Sacram Regiam Maiestatem Vestram apud quam adhuc manet Catholicae fidei, quasi de manu in manum tradite possessio, Regnorumque Suecie ac Gothie ius hereditarium

R. Et-vero and . Augustissime, quos sanguine Maiores habet Maiest. V. hos preclarae quoque moribus, vita, rebusque gestis, non adumbrat, sed illustrat. Iustitia Olaum refert : dilatatione fidei templorumque structura ac ornatu Ericum imitatur

J. Kurt, The Renaissance of the Goths in Sixteenth-Century Sweden. Johannes and Olaus Magnus as Politicians and Historians, trad, 1982.

H. Ella and . Dir, Ericus Olai Chronica regni Gothorum. Textkritische Ausgabe, 1993.

J. Voir-kurt, The Renaissance of the Goths?, op

E. S. Stockholm, . Le-roi-gustav-adolf, and . Sigismund, Cette quête historique et patriotique des racines anciennes de la Suède amène les savants suédois, à partir du premier tiers du XVII e siècle, à se réapproprier les saints nationaux. Ceux-ci n'avaient jamais totalement disparu du paysage culturel. Ainsi, en 1642, l'évêque de Växjö Johannes Baazius l'Ancien ( ? 1649), dans son Inventarium ecclesiae Sveo-Gothorum, n'hésite pas à citer trois légendes de saints suédois (Sigfrid, Eskill, David) en ajoutant bien la particule « S. » devant leur nom 48 . Il ajoute néanmoins un peu plus loin, dans sa condamnation des pratiques catholiques, que dire les légendes [des grands hommes] comme si elles étaient des prières ou le Verbe de Dieu est une superstition grave 49 . La publication en 1691 de la Saga d'Olav Tryggvason (St Olav) montre que les saints catholiques ne sont plus considérés comme spirituellement nocifs, mais bien comme des curiosités historiques 50 . Dernier exemple, le prêtre luthérien Petrus Schvantesson Höök ( ? 1756) soutient en 1712 une thèse à l'université d'Uppsala intitulée De Erico IX sive sancto 51 . Le statut de saint ne doit pas entrer en conflit avec l'orthodoxie luthérienne ; Erik doit avant tout apparaître comme un roi suédois. D'où le nom de la thèse : on met d'abord en avant la royauté du roi, avant sa sainteté 52 . J'ajouterai enfin une information concernant les Officia SS Patronorum Regni Sveciae. On conserve aujourd'hui 11 exemplaires des Officia dans les archives suédoises. Aucune édition postérieure à 1702 n'est conservée dans ce pays

R. Erik and . Identity, Interest and Action. A cultural explanation of Sweden's Intervention in the Thirty Years War, CUP, p.159, 1996.

J. Baazius and . Inventarium-ecclesiae-sveo-gothorum, , pp.7-9

, Voir les références données par Isak COLLIJN, Sveriges bibliografi, 1600-talet, pp.661-662

. Petrus, D. Höök, . Erico, S. E. Uppsala, L. Lund et al., Sur ce personnage, voir Astrid NILSSON, Erik den helige -Katolsk nationalsymbol i protestantisk land, 1712.

, Sur les usages de la figure d'Erik après le Moyen Âge, voir Henrik ÅGREN, Erik den helige -landsfader eller beläte ? En rikspatron öde i svensk historieskrivning från reformation till och med upplysningen, 2012.

S. Kalmar, Stifts-och gymnasiebiblioteket mag, vol.1600

K. Biblioteket, Cette édition des Officia suggère qu'elle a été acquise en raison de son intérêt historique. Le livre de Bång est d'ailleurs assez largement répandu en Suède en raison de ses positions Göticistes. Dans le même ordre d'idée, le seul exemplaire des Officia pour lequel on peut retracer clairement la provenance est celui conservé à la Bibliothèque Universitaire d'Uppsala. Il date de 1631. Son précédent propriétaire était Olof Andersson Knös ( ? 1804), historien et bibliophile suédois. Il fait carrière dans les institutions liées aux « Antiquités » suédoises et a collecté de nombreux documents historiques pendant sa carrière. Finalement, cette étonnante présence des Officia des Patrons catholiques dans la Suède protestante de l'époque moderne indique bien un changement de perspective en matière de sainteté. Les saints suédois sont devenus des personnages historiques témoins de la grandeur du royaume dans une mythologie nationalromantique, On trouve à la Stadsbibliotek de Kalmar une édition de 1629 physiquement reliée avec un volume de l'Historia ecclesiae Sveo-Gothicae du Finlandais Petrus Bång, évêque de Viborg ( ? 1696), datant de 1675

. Finalement, étude du culte des saints nationaux en contexte suédois montre à la fois la persistance dans le temps de pratiques cultuelles et l'utilisation de ces figures dans la constitution d'une identité nationale suédoise. L'introduction progressive de la Réforme luthérienne réduit le culte des saints

. L'exil-de-l'ex-roi-de-suède-sigismund-au-tournant-du-xvi-e--xvii-e-siècle, Les Officia propria SS patronorum regni Sueciae témoignent d'une volonté de perpétuer la mémoire et le culte liturgique des principaux saints suédois en Pologne. On a enfin constaté que les Suédois catholiques comme protestants déploient une propagande nationale active faisant référence aux saints suédois. Ceux-ci font figure de marqueur d'identité nationale inter-confessionnelle, notamment grâce à l'idéologie partagée du Göticism

K. Johan, A. H. Häggs-restaurering-av-dalhem-kyrka, and ». Byggnadshyttan-på-gotland, , pp.31-54, 2003.