, zantine Studies, 1996.

, Zonaras est un des rares chroniqueurs byzantins à avoir totalement négligé le Roman au bénéfice de sources réputées plus sérieuses: son chapitre sur Alexandre est un epitomê de la biographie de Plutarque, que complètent un bref emprunt à Arrien et un extrait des Antiquités juives de Flavius Josèphe (éd. Pinder, M. 1841, pp.329-355

. Éd and I. Thurn, CFHB, vol.35, pp.144-148, 2000.

D. Le-récit, Malalas est ici particulièrement précieux pour l'histoire du texte du Pseudo-Callisthène, car le manuscrit A et la traduction arménienne sont lacunaires en ce passage : le témoignage du chroniqueur byzantin montre que l'épisode troyen devait avoir dans l'original grec une physionomie assez voisine de celle qu'il possède dans la traduction latine de Julius Valère, Iulius Valerius. Res Gestae Alexandri Macedonis, vol.42, issue.1, pp.1442-1485, 1993.

. Éd and C. De-boor, Leipzig: Teubner, I, p, pp.25-39, 1904.

. Éd and I. Bekker, , pp.267-271, 1836.

. Éd and I. Bekker, , pp.7-23, 1837.

. Éd and L. Dindorf, , vol.390, p.495, 1832.

. Éd and A. A. Mosshammer, , pp.312-319, 1984.

, Dans aucun des trois textes il n'est question d'intrigue amoureuse avec Olympias

. Éd and C. Müller, Fragmenta Historicorum Graecorum, IV, Paris: Firmin Didot, pp.41-42, 1885.

. Éd and A. Adler, , pp.101-103, 1971.

. Éd and I. Bekker, , pp.264-272, 1838.

, Dans aucun des trois textes il n'est question d'idylle, et de mariage, entre Alexandre et Candace, comme c'est le cas chez Malalas et ses dérivés

. Cf and S. Gero, , pp.85-87, 1992.

C. G. Angelidi and . ;-!~-/~-!!!~, , pp.675-685, 1989.

. Éd and J. H. Charlesworth, The Greek Recension, The History of the Rechabites, vol.I, 1982.

. Éd and A. Vassiliev, Episoden des Alexanderromans in christlichen Texten, Anecdota graeca byzantina. Pars prior, Moscou: Universitas Caesarea, vol.18, pp.20-21, 1893.

, Pour sa description des Réchabites, l'hagiographe a sans doute puisé directement au De gentibus Indiae & Bragmanibus de Palladius, et non aux chapitres du Pseudo-Callisthène qui eux-mêmes en dérivent

. Vmac, , vol.2, p.37

. Vzos, / Ps. Call. A, vol.3, p.17

, A-, 2, 14 (fleuve Stranga)

. Vmac, , p.139

. Vmac, , vol.2, p.32

. Vmac, , p.147

. Vmac, Cet arc, c'est Alexandre, roi des Macédoniens, qui l'a édifié, ayant poursuivi le Perse depuis Carthage jusqu'en ces lieux, comme une bête fauve. Ici se trouve la zone de ténèbres qu'il a traversée. Celui qui veut y pénétrer, qu'il marche toujours vers la gauche, p.142

, Alexandre fait construire un arc à l'endroit qu'il imagine être 'la fin de la terre', et il y fait graver l'inscription 'Vous qui avez résolu d'entrer dans le pays des Bienheureux, prenez à votre droite pour ne pas aller à votre perte'. L'hagiographe s'est, semble-t-il, amusé à inverser le sens de l'inscription. Dans la recension 1, il est aussi question d'un arc, construit par le héros pour franchir un ravin, mais l'inscription qui y est apposée est dénuée de tout caractère injonctif, elle se contente de commémorer le passage du Conquérant: 'Ayant pénétré jusqu'ici, Alexandre a fait édifier un arc, sur lequel il a traversé avec toute son armée, vol.2

S. P. , 27-31): le vêtement de l'empereur est orné de griffons dont la présence indique que l'empereur 'est plein d'élévation et se meut dans les hauteurs' (/<{"!/~13y"2!). Texte cité par Trahoulia, Cf. notamment la description anonyme 'des tournois de notre puissant et saint seigneur et roi' (sans doute Manuel I) éditée par Lampros, vol.5, pp.202-203, 1908.

, non seulement parce que l'influence du Pseudo-Callisthène y demeure hypothétique, mais parce que, par sa date même, ce texte relève plus de la littérature tardo-antique que de la littérature byson de la flûte d'Ismênias (cf. A, 1, 46, 11); il fait également référence à l'histoire de l'athlète Clitomaque, en l'honneur duquel Alexandre aurait accepté de rebâtir la cité (cf. A, 1, 47) -détails inconnus de la tradition historique, On trouve toutefois mention, dans trois épigrammes d'époque romaine, vol.216

. Chil, 1, 28: cf. Ps. Call. 1, 13 (toutes recensions). C'est le motif du cheval anthropophage qui atteste l'origine pseudo-callisthénienne de la notice de Tzetzès

. Chil, 21 (toutes recensions). C'est ici le motif de la crucifixion qui démarque la version pseudo-callisthénienne de la tradition historique, cf. Ps. Call, vol.1, pp.89-91

. Chil, cf. Ps. Call, vol.1, pp.102-111

. Chil, $1Ô3/»2), ne nous offre donc aucune information assurée sur la circulation du texte du Roman luimême; elle atteste seulement le vaste écho qu'ont rencontré parmi le public byzantin un certain nombre des innovations du Pseudo-Callisthène, relayées par des genres littéraires aussi populaires que les chroniques universelles. La mention de l'hétérophtalmie d'Alexandre se retrouve chez Tzetzès dans la lettre 76, 368: cf. Ps. Call. 1, 13 (toutes recensions), vol.11

. Plut and . Alex, 4, 2 Fort. Al. 2, 2 = Mor, vol.335

. Éd and A. Pignani, Progimnasmi e monodie, Napoli: Bibliopolis, Byzantina et Neo-hellenica Neapolitana, vol.10, pp.217-221, 1983.

, In Ioannem Comnenum imperatorem oratio, éd. Maisano, R. 1977, Niceforo Basilace, Byzantina et Neo-hellenica Neapolitana 5

, balle et cassette, envoyés par Darius au 'gamin' Alexandre et transformés par ce dernier en présages de domination universelle: 'Tes dons, remarque Basilakès en prenant à parti l'auteur du Roman, ceux de ton Macédonien, c'est un Perse qui les offrait, par dérision et moquerie, un Barbare; les miens, c'est un Barbare, mais suppliant

, Mais la tentative de ces deux auteurs semble n'avoir guère eu de suite : à l'exception d'une brève allusion aux lamentations du flûtiste Ismênias dans une monodie composée par un certain Léon Mégistos (ca 1140 -ca 1210) 89 -qui peut-être s'inspire de l'éthopée de Basilakès, fort célèbre en son temps, 90 et non directement du Roman -je n'ai trouvé aucun autre emprunt au Pseudo-Callisthène dans les oeuvres postérieures en langue savante, notamment dans les lettres et discours des érudits du XIVème siècle, où abondent pourtant les références à Alexandre; les modèles exploités sont toujours, pour autant qu'ils soient identifiables, des représentants de la tradition 'classique, Les emprunts de Tzetzès et de Basilakès au Pseudo-Callisthène pouvaient paraître signer l'entrée officielle du Roman d'Alexandre dans le panthéon littéraire grec, p.91

. Éd and . Maisano, cf. Ps. Call, vol.32, pp.36-38

, Monodie sur la mort du Mégas Etaireiarchês Georges Paléologue (ca 1168): /~i~

. !$-;-/&quot;!/-(éd and A. Sideras, Unedierte byzantinische Grabreden, 1991.

. Cf and A. Garzya, Un lettré byzantin du XIIème siècle: Nicéphore Basilakès', Revue des études sud-est européennes 8, Storia e interpretazione di testi bizantini. Saggi e ricerche, p.619, 1970.

, Sont ainsi fréquemment évoqués l'histoire du noeud gordien, le meurtre de Cleitos, ou encore la générosité d'Alexandre à l'égard de Poros. Les deux premiers épisodes manquent dans le Roman

, 1-2) provient la référence au flûtiste Timothée entraînant de son jeu Alexandre au combat: elle figure chez nombre d'historiens et rhéteurs byzantins (cf. par exemple Anne Comnène, Alexiade, vol.3, p.54

L. , architecte qui voulait sculpter le mont Athos à l'image d'Alexandre (cf. Plut., Alex. 72; Al. Fort. 2, 2 = Mor, vol.335

Q. H. Lucien and . Conscr, 12) a elle aussi fait souche chez divers auteurs byzantins: cf. Tzetzès, Ep. 76 (loc, vol.84

. Eusth and . Thess, éd. van der Valk, M. 1979, vol.14, p.624

I. I. Manuel, . Epitaphios, and J. Chrysostomidès, Thessalonique : Societas Studiorum Byzantinorum Thessalonicae, vol.36, p.213, 1985.

, XIIème siècle) ne contient qu'un petit nombre de références au Roman d'Alexandre, dont les plus ostensibles figurent à l'intérieur d'une ekphrasis de mosaïque représentant divers exploits pseudocallisthéniens du Conquérant 95 -passage imité au XIVème siècle par Méliténiote dans son poème allégorique À la Sagesse, 96 et dans lequel est mentionné l'incontournable séjour chez Candace -, le texte Z, de deux ou trois siècles postérieur, prête à Digénis quelques aventures nouvelles sans doute inspirées de celles de l'Alexandre romanesque -travestissement, 97 altercation avec un cuisinier qui paraît être l'avatar du fameux cuisinier voleur d'eau de vie dont parlent le texte L et la recension 98 enfin, il est question d'une pierre précieuse éclairant le palais de l'Akrite, Callisthène dans plusieurs versions de l'épopée Digénis Akritas 94 si la version de Grottaferrata, p.99

, Sans doute le motif de la pierre-lanterne était-il aussi célèbre à Byzance que, p.-

. L&apos;influence-du-roman, Digenes = Alexander ? The Relationship between Digenes Akrites and the Byzantine Alexander Romance in their Different Versions, Digenes Akrites. New Approaches to Byzantine Heroic Poetry, vol.8, pp.103-115, 1965.

. Da and C. Le-roman-chez-jouanno, visite chez Candace, séjour chez les Brahmanes, rencontre avec les Amazones): éd. Odorico, P. 1995, Digenis Akritas, Poema anonimo bizantino, Digénis Akritas, le héros byzantin des frontières. Une épopée byzantine, vol.7, pp.99-103, 1998.

. Éd and M. Miller, Notices et extraits des manuscrits de la BN, pp.1-138, 1858.

Z. Texte and E. Trapp, Österreichische Akademie der Wissenschaften, Wiener Byzantinische Studien 8, pp.1677-1701, 1971.

Z. Texte, 2280-2288: cf. Ps. Call., texte L, 2, p.41

Z. Texte, = , 2, 42. Dans , il est bien question d'une pierre précieuse utilisée en guise de lampe, vol.33, p.64

, La plus ancienne recension du Roman (/) ignore en revanche le motif de la pierrelanterne

, 101 sans prendre la peine de préciser davantage, supposant visiblement cette pierre aussi familière à son public que pouvait l'être la prétendue hétérophtalmie du Conquérant. De l'étude des différents textes où le Roman a laissé sa trace se dégagent, me semble-t-il, deux enseignements principaux: le premier a trait au caractère extrêmement cloisonné de la production littéraire byzantine; à de rares exceptions près, l'influence du Pseudo-Callisthène, auteur populaire, est restée étroitement cantonnée au domaine de la littérature vulgaire, 102 et seule l'alexandrolâtrie du XIIème siècle explique peut-être la transgression de ce qui fait figure de tabou littéraire. Le deuxième enseignement est relatif à la postérité des différentes branches du Roman d'Alexandre: le spectre des recensions sollicitées est vaste. La Chronique alexandrine, Malalas, l'auteur anonyme de la Lettre à l'empereur Théophile, Basilakès, Tzetzès empruntent leur matériau à un témoin de la recension /; les Vies de Zosime et de Macaire

, quoique l'on n'y retrouve pas l'équivalent de l'épisode raconté en 1t : dans les versions arabes du voyage au pays des ténèbres, ce sont des pierres-lanternes qui tiennent la place des juments-guides de la tradition grecque (cf. Friedländer, I. 1913, Die Chadhirlegende und der Alexanderroman, eine sagengeschichtliche und literarhistorische Untersuchung, les pierres précieuses jouent un grand rôle dans les légendes relatives à Alexandre, vol.177, p.207

. Op, Pour apprendre à ses courtisans à ne pas se fier aux apparences, l'empereur Michel fait préparer deux coffrets, l'un richement orné, mais rempli de viandes avariées et autres excréments, l'autre enduit de poix, mais recélant toutes sortes de merveillesanecdote tout droit tirée de la Vie de Barlaam et Joasaph (6, 42-44 : apologue n° 2), à ceci près que, dans le poème didactique, le coffret d'apparence repoussante contient, entre autres trésors

W. J. Aerts and G. A. , Kortekaas observent le même phénomène à propos des Révélations du Pseudo-Méthode, cet autre best-seller médiéval, que ne cite aucun historien officiel, ni même aucun chroniqueur à l'exception de Michel Glycas, Die Apokalypse des Pseudo-Methodius. Die ältesten griechischen und lateinischen Übersetzungen, vol.569, p.17, 1998.

, recension /) ont pu se superposer des raisons d'ordre linguistique ; des érudits comme Basilakès ou Tzetzès devaient tout naturellement privilégier une version semi-lettrée laquelle la recension et ses dérivés auraient quasiment évincé à Byzance la plus ancienne version du Roman: si nous ne possédons qu'un seul témoin grec de cette recension, les citations ou imitations précédemment évoquées nous assurent que le texte continua à être lu des Byzantins du Vème au XIIème siècle. C'est aussi de la recension /, ou d'une version étroitement dérivée, que proviennent les excerpta évoqués au début de cet article; d'elle que sont tirés un certain nombre d'épisodes d'1 qui, dans la première des réécritures protobyzantines du Pseudo-Callisthène, la recension , avaient été évacués; 104 enfin, on retrouve des passages interpolés d'/ dans l'un des témoins de la recension (P), dans le manuscrit C (recension ), qui peut-être s'inspire de P, 105 et dans certaines adaptations de la fin de la période byzantine, Cette répartition pourrait bien n'être pas le fruit du hasard : aux raisons chronologiques, vol.107

, De la recension /proviennent notamment le récit de l'assemblée d'Athènes (A, 2, 2-5 // 1, 12, 1-3), l'épisode de l'île mystérieuse (A, 3, vol.17

, Sur les liens étroits existant entre le cod. Bodleianus misc. 283 (P) et le Par, Ces interpolations figurent en 3, 21 (description du palais de Candace : évocation des statues des dieux barbares, vol.3, pp.17-18

. Éd and S. Reichmann, Das byzantinische Alexandergedicht nach dem codex Marcianus 408, Meisenheim am Glan : BKPh 13. Est notamment tirée de la recension /toute la fin du livre I et le début du livre II, 1963.

. Soleil, A. Hilka, and K. Steffens, Historia Alexandri Magni (Historia de Preliis), Rezension J 1 , Meisenheim am Glan: Verlag Anton Hain, chap. 106. Sur l'énigme que constituent les relations de ces deux textes, voir Merkelbach, R. 1954, Die Quellen des griechischen Alexanderromans, 1ère éd, München: Verlag G.H. Beck, Zetemata, Monographien zur klassischen Altertumswissenschaft 9, pp.194-198, 1979.