, presserat ingens, / atque diu clausas reserans sub fronte fenestras/ingrediente die facit discedere noctem. » Voir M. Roberts, The Humblest Sparrow, p.183

T. Cicéron, Voir Thesaurus Linguae Latinae, t. 6, art. « fenestra », col. 480, l. 35-54, Chez les poètes chrétiens, on relève Prudence, vol.46, p.434

L. Dracontius and I. De-dieu, , p.698

, Expositio psalmi 118, 10, 6, CSEL 62, p. 206 : « Fabricam ipsam humani corporis si quis considerare uelit, nihil poterit in terra pretiosius iudicare » ; Prudence, Cathemerinon, 11, 43-44 : « inpune ne forsan sui / Patris periret fabrica, p.9

V. Fortunat and . Vita-sancti-germani, , vol.45, p.21

. Id and I. Vita-sancti-martini, « Paulatim adsurgit fabrica titubante columna / erigiturque iacens pariter domus et suus hospes » ; i, 427-428 : « Viuifi cata pedum geminis stetit arca columnis / et fundata suo uiguerunt culmina gressu. » En i, 175 je pense que domus désigne le corps par métaphore et non le monastère, p.14

. Le, avait été abattu au ras du sol par l'âge, entraîné par la décrépitude. La belle forme avait perdu son visage (uultum). Les soins de Léonce la remettent dans une voie meilleure

, Grâce à son action tutélaire, aucune ruine ne menace la demeure. Maintenant aussi c'est comme un palais englouti qui ressuscite (resurgit) plus éclatant et qui applaudit à celui qui lui a rendu la vie. » 55 L. Pietri, Voir aussi M. Roberts, pp.189-199

E. Paulin-de-nole, Voir aussi G. Herbert de la Portbarré-Viard, Descriptions monumentales et discours sur l'édifi cation chez Paulin de Nole, vol.32, pp.55-68

. «-en, . Martin, . Grégoire, and . Hui,

, « Cette église le pasteur Grégoire s'est attaché à la restaurer et elle ne regrette pas de s'être écroulée puisque, agrandie, elle prospère. » En raison du rapprochement avec les vers 10, 6, 23-24 et du sens habituel de faueo, je traduirais : « Elle ne déplore pas son écroulement, mais plutôt applaudit à son agrandissement. » 59 L. Pietri, pp.194-195

, Par exemple, comme le saint lui-même avait donné sa tunique à un pauvre et qu'il ne lui était resté qu'un petit morceau de tunique, comme les manches raccourcies ne recouvraient pas tout le long du bras, la main du héros apparut recouverte de pierreries. Ô trop heureux qui a le bonheur de voir ses membres recouverts de l'éclat de nobles pierres au lieu de laine, de sorte que, bien qu'il fût plein de poussière et de cendre, grâce à un artiste angélique il allait en homme paré de pierreries !, « Si tu veux connaître les exploits du bienheureux Martin, tu pourras ici apprendre vite les miracles du héros, vol.62, pp.168-170

, Il est un véritable leitmotiv chez Fortunat : Poèmes, vol.3, pp.11-14

L. Pietri, La ville de Tours du IV e au VI e siècle, pp.825-826

, Cette enquête sur l'écriture du miracle hors hagiographie chez Venance Fortunat nous montre les enjeux de cette poésie de circonstance et les multiples fonctions d'une poétique du miracle. La poésie élégiaque apparaît comme une poésie du présent, alors que l'épopée et l'hagiographie se tournent vers le passé

, Il recherche intentionnellement cet effet, ne profi tant pas simplement de la terminaison identique d'un substantif et d'un adjectif accordés entre eux, et même parfois il l'obtient au prix d'une irrégularité syntaxique 66 . Cette forme convient parfaitement à l'expression de l'antithèse, du paradoxe ou du retournement de situation à l'oeuvre dans la réalisation d'un miracle. À l'intérieur de cette structure, la recherche lexicale relève d'une poétique selon laquelle les mots s'engendrent les uns les autres à partir d'une rêverie fondée sur l'analogie et l'antithèse, et qui n'est pas sans rapport avec ce que G. Bachelard a appelé « la poétique de la rêverie », et plus particulièrement le « rêveur de mots 67 ». La contribution littéraire de Venance Fortunat au culte des saints ne se limite donc pas à la composition des Vies en prose et d'une Vie en hexamètres dactyliques 68 , qui ressortissent au genre hagiographique. Avec lui, le miracle entre dans la poésie de circonstance, dans la littérature qui s'écrit au présent, par exemple au présent du subjonctif pour exprimer voeux ou prières, à la seconde personne, pour dire la proximité, et dans le mode mineur qui est le propre de la poésie élégiaque. L'hommage que Paul Diacre rendait à l'hagiographe, pour avoir écrit les « sanctorum gesta priorum », peut être aussi adressé à ce poète qui a « plus d'une corde à son arc 69, notamment par la complémentarité des deux vers. Pour cela il modifi e sensiblement le distique élégiaque utilisé par les poètes de l'époque classique, en faisant rimer à l'intérieur du pentamètre deux hémistiches isosyllabiques 65

M. Platnauer, Latin Elegiac Verse, p.49

M. Reydellet, Tradition et nouveauté », pp.87-88

S. Blomgren and S. Fortunatiana, 38 : « Antea carne carens quam caro fi ne ruens. » 67 G. Bachelard, La poétique de la rêverie, pp. 25 sqq. Voir aussi G. de Nie, « Iconic Alchemy, vol.2, p.165

S. Boesch-gajano, «. Di-venanzio, and . Fortunato, , p.108

. Ibid, 106 : « Molte corde per uno stesso arco