Espaces Numériques de Travail au Collège, une nouvelle forme de dispositif de formation ?
Résumé
Cette communication s’inscrit dans le cadre de la poursuite de nos travaux de recherche
débuté avec Voulgre (Daguet & Voulgre, 2011) sur les Espaces Numériques de Travail (ENT).
Nous avions choisi comme angle d’attaque le fait que, bien que présenté comme des dispositifs
pédagogiques par les institutions ou les éditeurs de logiciels, les usages réels de des ENT se limitaient presque exclusivement à la sphère de l’administratif, des absences, des bulletins scolaires,
voire de la communication entre les membres de la communauté éducative. Nous avions alors
conclu que la nature pédagogique de ces dispositifs relevait d’un caractère d’utopique.
En nous fondant sur des travaux plus récents nous réinterrogerons cette utopie. En revanche
notre nouveau questionnement portera sur la nature même de cette pédagogie mise en place avec
les ENT. Les nouveaux usages liés à ces dispositifs numériques ne seraient-ils pas à la base de
l’émergence de nouvelles formes pédagogiques au sein des établissements scolaires du secondaire
? L’ENT ne permettrait-il pas de se diriger vers la mise ne place d’une forme d’hybridation des
formations ?
Afin de répondre à ce questionnement nous avons tout d’abord interrogé la notion même de dispositif. Ainsi, à titre d’exemple Lameul, Trollat & Jézégou (2009) précisent qu’un ”dispositif de formation ” est une organisation de ressources (humaines, pédagogiques, techniques, administratives) au service d’une action de formation finalisée, soit d’une construction sociale inscrite dans une ingénierie pédagogique. Ce dispositif se joue des contraintes et de la variété des ressources, afin de construire des situations d’apprentissage susceptibles d’entrer en résonnance avec les dispositions des apprenants.
Nous nous sommes également référés aux travaux portant sur les usages des TICE et plus précisément ceux portant sur les usages des ENT (Bruillard, 2011 ; Genevois et Poyet, 2009 ; Genevois et Hamon, 2014 ; Schneewle, 2014 ; Voulgre, 2010), en revenant notamment sur les fondements techno-pédagogico-insitutionnels qui ont contribué à leur mise en place et nous nous intéresserons à la notion de dispositif et plus particulièrement de dispositif de formation.
Au travers d’une analyse de contenu de 50 entretiens réalisés auprès d’enseignants de 6 collèges du département de l’Eure, utilisateurs d’un ENT nous avons pu montrer en quoi leur posture évolue par rapport à nos premiers travaux réalisés avant le début des années 2010.
Parmi les résultats de cette enquête nous dégageons trois éléments principaux :
- Il existe toujours des invariants sur les usages de ces dispositifs, les aspects administratifs et communicationnels des ENT restent les plus importants,
- Les usages pédagogiques se développent de plus en plus et ce depuis la mise en place obligatoire du cahier de texte numérique,
- Pour un petit nombre d’enseignants l’ENT devient un moyen de proposer un dispositif de formation proche de l’hybridation. En effet ils y associent la mise à disposition de ressources en amont ou en aval des cours ou encore ils proposent des activités en dehors des cours.
Il n’en reste pas moins vrai que même si nous avons pu observer ces usages qui dépassent l’utopie mise en avant il y a quelques années (Daguet & Voulgre, 2011) tout processus d’intégration des technologies dans l’enseignement demeure lent (Depover et Strebelle, 1997) et de fait ne nous retrouvons nous pas dans une nouvelle utopie ?
Afin de répondre à ce questionnement nous avons tout d’abord interrogé la notion même de dispositif. Ainsi, à titre d’exemple Lameul, Trollat & Jézégou (2009) précisent qu’un ”dispositif de formation ” est une organisation de ressources (humaines, pédagogiques, techniques, administratives) au service d’une action de formation finalisée, soit d’une construction sociale inscrite dans une ingénierie pédagogique. Ce dispositif se joue des contraintes et de la variété des ressources, afin de construire des situations d’apprentissage susceptibles d’entrer en résonnance avec les dispositions des apprenants.
Nous nous sommes également référés aux travaux portant sur les usages des TICE et plus précisément ceux portant sur les usages des ENT (Bruillard, 2011 ; Genevois et Poyet, 2009 ; Genevois et Hamon, 2014 ; Schneewle, 2014 ; Voulgre, 2010), en revenant notamment sur les fondements techno-pédagogico-insitutionnels qui ont contribué à leur mise en place et nous nous intéresserons à la notion de dispositif et plus particulièrement de dispositif de formation.
Au travers d’une analyse de contenu de 50 entretiens réalisés auprès d’enseignants de 6 collèges du département de l’Eure, utilisateurs d’un ENT nous avons pu montrer en quoi leur posture évolue par rapport à nos premiers travaux réalisés avant le début des années 2010.
Parmi les résultats de cette enquête nous dégageons trois éléments principaux :
- Il existe toujours des invariants sur les usages de ces dispositifs, les aspects administratifs et communicationnels des ENT restent les plus importants,
- Les usages pédagogiques se développent de plus en plus et ce depuis la mise en place obligatoire du cahier de texte numérique,
- Pour un petit nombre d’enseignants l’ENT devient un moyen de proposer un dispositif de formation proche de l’hybridation. En effet ils y associent la mise à disposition de ressources en amont ou en aval des cours ou encore ils proposent des activités en dehors des cours.
Il n’en reste pas moins vrai que même si nous avons pu observer ces usages qui dépassent l’utopie mise en avant il y a quelques années (Daguet & Voulgre, 2011) tout processus d’intégration des technologies dans l’enseignement demeure lent (Depover et Strebelle, 1997) et de fait ne nous retrouvons nous pas dans une nouvelle utopie ?