La formation universitaire en Algérie : quelques préconisations
Abstract
Il n’est de richesses que d’hommes. Cette maxime bien connue ne semble pas tout à fait
adaptée pour les pays en voie de développement ; la démographie galopante dans ces pays se
traduit par plus de pauvreté. Godet (2007) l’enrichit de manière judicieuse. « Il n’est de
richesses que d’hommes éduqués, épanouis, dans une société de confiance et de projets ».
Cette communication part du constat que malgré les gros efforts dans le secteur de
l’éducation, l’Algérie importe de la main d’œuvre qualifiée pour se doter d’infrastructures de
base alors que le taux de chômage dans ce pays reste élevé (12% pour les chiffres officiels1
).
Cette pénurie des compétences s’accompagne d’une « fuite des cerveaux » préjudiciable au
développement de ce pays. La difficulté de conserver son élite est un problème qui se pose
pour tous les pays même les plus développés. En revanche, recourir à la main d’œuvre
étrangère pour construire des logements et des routes alors que ses jeunes, pourtant diplômés,
sont désœuvrés ne semble pas très courant.
L’objectif de cette communication est de partir de ce constat pour souligner que la principale
problématique dans la gestion des ressources humaines en Algérie semble concerner la
formation et la conservation des cadres (Frimousse et Peretti, 2005). Cette communication au
travers de quelques préconisations se veut une modeste contribution au grand débat sur cette
épineuse question. Le président Bouteflika a affirmé le 19 mai 2008, à l’occasion de
l’ouverture des assises nationales sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique,
que « le plus grand défi que nous devons relever aujourd’hui est la bonne gestion des
ressources humaines, qui reste un acquis stratégique, à travers l’orientation et la formation du
capital humain ».