La transcription du français parlé des Congolais-e-s de Lorraine
Abstract
La transcription se situe au centre de la recherche sociolinguistique, parce qu’elle est la
représentation graphique d’aspects de comportement choisis par des chercheur-e-s de
personnes participant à une conversation (Kowal et O`Connell 2003, p. 438). La construction
sélective d’un système de transcription, sa production et son utilisation sont des processus
constructifs chargés de théories qui ont des conséquences pour les analyses et qui nécessitent
d’expliciter des principes pour le développement d’un système de notation (ibid., p. 440).
En Allemagne, après des années de pluralité de systèmes de transcription, le système de
transcription pour l'analyse du discours GAT (Selting et al. 1998) s’est imposé dans les
sciences humaines et sociales et a été retravaillé par Selting et al. (2009) et adapté à
l’utilisation informatisée par Schmidt (2015). Comme le GAT a été conçu pour la
transcription de conversations en allemand et ses spécificités, son utilisation pour le français
parlé de migrant-e-s de la République du Congo nécessite une adaptation de son codage et de
ses catégorisations.
Partant du contexte du sujet de ma thèse sur la « Restructuration de répertoires langagières de
migrant-e-s de la République du Congo en Lorraine », la communication présentera les
aspects particuliers pris en compte dans la transcription, le système de transcription élaboré et
le processus de son utilisation ainsi que ses limites.