F. Guichardin and . Historie?, , p.304

L. Casali, Pavia e la battaglia del 24 febbraio 1525, pour le Circolo Culturale "La Cinquedea" et aussi M. Pellegrini, Le guerre?, p.170

, en s'emparant de Mirabelle » et non pas de renverser la situation de paralysie en grande victoire. A. Rendu, Quelques documents inédits sur la bataille de Pavie, « Les généraux espagnols n'avaient pour but que de ravitailler la ville, p.117, 1588.

, Ils portaient une blouse blanche pour pouvoir se reconnaitre entre eux, p.117

P. Jove, Vita del signor Don Ferrando Davalo, op. cit., t. VI, p.111

R. «-le, ?] se persuada que l'ennemy estoit en effroy, Roy abandonna son avantage pour aller chercher ses ennemis».M. Du Bellay, Mémoires, op. cit, p.118

L. Roi, dans un premier temps, avait réussi à repousser les Impériaux et les Bandes Noires avaient su riposter aux lansquenets, de plus Chabot avait récupéré cinq canons aux Espagnols

A. Rendu, Quelques documents inédits ?, op. cit, p.36

R. Goubaux and P. Lemoisne, Seigneur de Florange et sur ses « Mémoires, Mémoires du maréchal de Florange ?, p.p. XVIII

S. «-gli, gli tiravano infinite palle di piombo; le quali sparate non più da schioppetti come poco dianzi si usava, ma da pezzi più grossi, che si chiamano archibugi », A. Ulloa, Vita dell'invittisimo, p.99

M. Aimé, Champollion-Figeac (éd, p.36, 1847.

G. Leti, V. Dell'invittissimo-imperatore-carlo, V. .. Asterdam, and G. Gallet, , p.258, 1700.

J. Giono, Le désastre de Pavie? op, p.254

A. Farge, Approche des situations et des acteurs sociaux, Terrain, n°38, pp.69-78

I. Calvino, L. Presentazione, and . Furioso, op. cit, vol.I, p.p. XXXIV

A. F. Baratto, Le dernier Furioso et l'actualité : temps de la fable et loi de l'histoire dans le château de Tristan, D. Boillet et M. F. Piejus (éd.), Les guerres d'Italie, histoire, pratiques, représentations, p.321, 2002.

, En la première année de son bienheureux règne,/ la couronne peu ferme encore sur son front,/ il passera l'Alpe et déjouera le dessein/ de qui aura en face occupé la montagne

L. Le-traduire-donc-«-capitaine-», . Arioste, and . .. Orlando, Ce prince aura autant d'éminente excellence/ qu'un capitaine heureux doive jamais avoir:/ le courage du grand César, et la prudence/ qui fut montrée au Trasimène, à Trébie/ et la fortune aussi d'Alexandre, sans quoi/ tout dessein ne serait que brouillard et fumée, Chant XXVI, p.775

. Ibid, Chant XXVI, note à la strophe XLVII, p.775

L. Arioste, . Roland, and X. Chant, , p.321

F. Guichardin and . Historie?, , p.304

, Placato ha quelli che prigione il fenno, /Così far tutti i gran principi denno, /che vincer fa talor prudenzia il torto;/così cristiani per salvarsi il regno/Vincer cercon per forza e per ingegno, p.45

. De-rome and . Marforio, Cette statue prend son nom de Pasquin, un barbier, aubergiste ou couturier qui avait son commerce dans les alentours. La teneur des propos, dans les pasquinades, était ironique, satyrique, féroce parfois : les auteurs de ces mots se lançaient dans des invectives poignantes et indignées contre les vices et les maux de la société, Madama Lucrezia et tant d'autres, disséminées dans la ville, pp.p. XVII-XXII, 1983.

G. Leti, Vita dell'invittissimo, p.249

. Ibid,

C. ,

, Deux chansons bourguignonnes sur la bataille de Pavie et Chanson populaire sur la bataille de Pavie in J. Giono, Le désastre? op. cit, pp.443-448

, En outre, il est possible de trouver des échos de cet événement dans des écrits qui se situent bien loin des différents ouvrages esquissant une représentation de la bataille de Pavie. Gonzalo Fernando d'Oviedo, par exemple, dans sa Historia General y Natural de la Indias, évoque une ballade concernant la prison du roi et il en transmet le refrain 64 : Roi François

, Dans ces vers, nous lisons le jugement que l'on porte à l'entreprise du roi à Pavie

. L'évocation-du-manque-de-discernement-se-confirme and . Nouveau, Le mot conseil, « guida » en italien, en union avec l'adjectif mauvais, « mala », se trouvent bien en évidence à la fin du premier vers : les conseillers qui accompagnent François, dans ses décisions, sont néfastes, et cela est un fait, prouvé par le résultat de l'aventure, la prison pour le Très Chrétien. De plus, cette ballade, ajoute l'historien, pour commenter ces quelques lignes, restera à tout jamais dans les esprits

, On y retrouve la narration des événements politiques contemporains, racontés par un personnage blessé, affligé, meurtri. Parfois c'est la personnification d'une ville, comme Gênes ou la République de Venise, qui fait entendre sa voix et narre tous ses malheurs. Le Lamento di Francesco I donne, alors, libre cours aux doléances imaginées du roi en personne, après la dramatique déroute. Dans le rythme bien cadencé des octosyllabes, qui composent le poème, « le roi » énumère, un par un, les événements qui ont provoqué ses lamentations. Parti de « sa » France -Gallia mia -accompagné de seigneurs valeureux et puissants, fidèles et courageux, il traversa les Alpes et il prit Milan en un instant -in un momento. Il se tourna alors ardemment vers la ville de Pavie où les siens -mia gente -tombèrent et où il resta à terre, Heureusement pour la réputation du souverain, d'autres vers populaires présentent des tons qui lui sont plus favorables. Nous faisons référence ici à un court poème anonyme, une complainte du roi de France 66

F. Oviedo, Cet écrivain, historien et chroniqueur de l'Amérique, souligne l'importance, pour le peuple, d'une production littéraire qui lui est adressée : les chansons -ou areito, comme il les appelle (en utilisant le nom de ballade des Indiens) -permettent d'arracher les faits à l'oubli. Et, en effet, la poésie populaire a su trouver une grande source d'inspiration dans les conflits qui caractérisent cette période si tourmentée des guerres d'Italie. Voir A. D'Ancona, La poesia popolare italiana, p.57, 1851.

;. G. Dans-le-recueil-de-ramusio and . Oviedo, questa Ballata o Areito è tale che a guisa d'una istoria farà sempre chiara una così gloriosa vittoria per accrescere i trofei della Maestà Cesarea et de' suoi Spagnuoli, Naturale et generale Historia delle Indie a' tempi nostri ritrovate, Venise, Giunti, 1606, vol.III, p.93

A. Imprimée-par, . Vavassori, J. Dit-guadagnino, and . Müller, Raccolta di cronisti e documenti storie lombardi inediti, vol.2, pp.247-249

. Bourbon, En effet, le sort, le ciel et la terre, les astres se retournèrent contre le souverain, et c'est pour cela que le roi de France pleure aujourd'hui la mort de ses fiers capitaines

. Toujours-le-même, « Son de Franza » : je suis de France, qui s'affiche comme une sentence, à la double interprétation. D'une part, si l'on reprend l'incipit de la complainte, nous retrouvons les mêmes mots, avec l'allure d'une présentation solennelle. Le souverain, libéré par l'empereur, annonce son retour, comme roi de France et comme roi chrétien. Je suis de France le roi Chrétien J'ai été délivré avec amour Par le sacre empereur, Or les strophes du Lamento sont ponctuées par un bref refrain

, À la fin de chaque couplet, alors, le refrain semble vouloir réaffirmer le statut de François I er : après la prison, il peut se réapproprier son rôle et ses titres. D'autre part, l'on peut remarquer, dans cette sentence lapidaire, un ton laconique (il s'agit d'une complainte

. En, . Roi, and . De-très-chrétien, ont disparu et il ne reste que cette courte phrase, je suis de France? et donc pas de Milan : un lyrisme aux tons mélancoliques, donc, qui épouse parfaitement l'idée de complainte et qui vient souligner l'échec subi. Mais la conclusion est riche d'espoirs, car après la funeste captivité, la lumière arrive, finalement, pour le souverain, qui termine son discours en admonestant l'auditoire : il ne faut pas bâtir son futur sur des bases fragiles, qui, comme le verre, peuvent se briser en un instant, mais il faut trouver des fondements solides comme la pierre ; que chaque chrétien fasse attention à comment il construit son destin. Après le temps sombre et obscure Vient la lumière pour qui garde espoir: Que personne ne s'appuie sur le verre Qui se brise avant le soir, Mais que sur la pierre

, Par ailleurs, le mot chrétien, qui clôture la strophe, semble se relier, en enjambement, au refrain à la fin du Lamento: ainsi, chaque chrétien semble alors être destiné à s'unir bientôt au roi de Franza, qui s'annonce pierre

«. Fu and . Borbone, Che restassi inviluppato/ che m'ha sempre guerreggiato », Ibid. 68 "Son di Franza el re Cristiano/ Che son sciolto con amore/ Da lo sacro Imperatore,/ ch'era preso in le sue mano/ Son di Franza el re cristiano" Ibid, p.247

, Doppo el tempo scuro e tetro/ vien la luce a chi la spera:/ non si fondi alcun sul vetro/ che si spezza avanti sera, / ma sun petra salda e vera/ fabrichi ciascun cristiano:/ Son di Franza

. Cette and F. De, Dans cette lettre, François I er décrit sa « fortune tant dure [?] envieuse [?] malheureuse », qui a réussi à avoir le dessus sur une armée puissante et sûre de vaincre : « je cuydoys la victoire certaine [?] Mais quoy ! le sort de ma felicité/ Fut converty en infelicité ». Comme dans la complainte décrite cidessus, le roi dénombre tous les faits qui l'ont mené à sa perte, des agissements du maudit Bourbon et ses trahisons « inicques

, entre le sort, les capitaines, la lâcheté des siens, comme des alliés? Il faut croire qu'une remise en cause personnelle ne fait pas partie des attributs royaux ! Le roi désigne alors tous les coupables. Pour le vouloir de mes chefs, en effect, Fut empesché le fruict de mon faict Ung seul d'entr

, Et le destin -qui sait bien devenir Providence, quand il est favorable -s'est rendu, lui aussi, coupable car « quant fortune au rebours veult venir, /De tous dessains l'on voit mal advenir » 73 . Et encore, au cours de la bataille, combien de lâches autour de lui, autant parmi les Français (mes gens), comme le duc d'Alençon et sa cavalerie, qui décident d'« Habandonner, fuyans en desaroy, /Honneur, pays, amys et [vostre] roy », que parmi les alliés, comme les Allemands ou les Suisses, qui reculent, en jetant la faute sur tous les Français qu'ils voient partir en premier. Bref, tout est contre ce valeureux roi, qui se retrouve enfin, « despouillé », « prisonnier » et ça et là « pourmené ». Fort heureusement pour la France, ajoute-il, Bonnivet, et de ne pas écouter les autres capitaines, qui pourtant étaient de bon conseil

, En outre, il n'est pas exclu que d'autres protagonistes de la scène politique européenne se voient adosser la responsabilité de l'issue de la bataille et de ses répercussions

. François-i-er, Pour ce qui est des débats sur la destinataire de la missive, nous suivons l'hypothèse, avancée par Champollion-Figeac, que la liaison, entre le roi et mademoiselle de Heilly, aie commencée avant le départ du roi en Italie et non pas après sa captivité, et que, donc, cette lettre lui soit bien adressée, pp.p. V-VI

. Jove, ;. P. De-lui-reprocher-cette-décision, and . Jove, En effet, Charles de Lannoy voudrait aller secourir Naples, mais le marquis de Pescara le dissuade, en avançant qu'il ne faut pas disperser ses forces, mais vaincre cette bataille. Celui qui gagnera ici, aura gagné en tout lieu. Il faut donc "andare a trovare il Re di Francia, p.33

. Ibid,

, Cela aurait permis de consolider sa réputation et de donner plus de poids aux négociations de paix que ses nonces poursuivaient dans les deux camps 74 . Chacun désigne ses coupables ! Pour terminer cette rapide revue, assurément pas exhaustive, des témoignages qui racontent la bataille de Pavie, ses raisons et ses conséquences, nous souhaitons mentionner une lettre, datée du 24 avril 1525, écrite par Pierre l'Arétin et adressée au roi de France, encore en captivité. Cette lettre montre à quel point un événement peut se plier à la volonté d'une plume. Pierre Arétin se distingua à Rome, à la mort de Léon X, avec des virulentes pasquinades en vers, Selon son lieutenant général, Clément VII aurait dû s'armer et avancer vers Parme et Plaisance, pour renforcer les remparts de ses États

. Écrivain, En effet, l'Arétin est considéré comme le fondateur du genre des "livres de lettres" en Italie 76 . Ses missives s'adressent à différents destinataires, de souverains aux prostituées, et abordent une grande variété de sujets. En outre, l'épître dont on relate se trouve en tête du recueil : en la plaçant ainsi l'Arétin « entend donner un exemple éclatant de son autorité auprès des Grands de ce monde » 77 . Pour ce qui est de l'écriture, elle se fait miroir du caractère du polémiste : éloges et menaces s'entremêlent alors dans son discours, qui s'affiche libre de toute retenue

. C'est, donc, à ce moment que l'Arétin se dresse comme le grand défenseur du roi de France

L. Dans and . Fléau, des princes 78 s'interroge sur qui, entre vainqueur et vaincu, est plus digne d'honneur, car ceux qui souffrent méritent plus d'éloges que ceux qui jouissent de leur bonheur, leurs vertus éclatant au grand jour : « Je ne sais, Sire Très Chrétien, puisque votre échec est la démonstration de la victoire de l'autre, qui

F. Guichardin and H. , , pp.313-314

, Pour la biographie de l'Arétin voir G. Innamorati, Pietro Aretino, DBI, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, vol.4, 1962.

C. Asso, ;. P. Larivaille, P. Aretino, S. Rome, and . Éd, De plus, Paul Larivaille, considère la publication des Lettres comme l'invention culturelle la plus authentique que l'Arétin a pu oeuvrer, vol.II, p.220, 1997.

A. Chastel and F. Au-roi-de, , p.11, 1988.

. «-[?]-voici-le-fléau-des-princes, ». L. Le-divin-pierre-arétin, O. Ariosto, and . Furioso, op. cit, vol.II, p.1385

P. Arétin and L. .. , éclairés par la modestie et l'humilité, s'oublient eux-mêmes pour retrouver l'Eternel. En outre, c'est le hasard qui a donné la victoire à l'empereur, mais cette Victoire ne pourra pas le rendre heureux et l'Arétin expose ici son raisonnement, qui, avec toute la force de la mauvaise foi, acquiert une logique sans faille. Tout d'abord, la captivité a rendu le souverain libre, car le pire s'est produit : il n'a désormais plus rien à craindre, alors que l'empereur, témoin de la fragilité de la liberté, prend conscience qu'il pourrait subir le même sort. La peur doit donc s'installer en lui. Ensuite, l'Arétin continue avec la maîtrise parfaite d'une logique paradoxale : le roi triomphe en perdant et l'ennemi perd en gagnant, car les vertus du souverain, qui sait subir sa prison, resplendissent devant le monde entier et vont faire disparaître, avec leur lumière, Charles Quint, elles vont l'éclipser. « [La Fortune] a observé, je pense, que pour les autres la victoire est une défaite et que vous, la défaite vous rend vainqueur, p.9

, croire ; cette apparence sans certitude n'est que l'ombre d'une image de bonheur [?] la capture de celui qui combat au lieu de celui qui fait combattre établit que le destin humain n'est pas gouverné au hasard» 80 . L'empereur n'a pas guidé ses armées à la bataille, il est resté en retrait et il détient aujourd'hui, prisonnier, un roi qui, au cours de l'affrontement, a eu le courage de serrer « l'épée chaude du sang ennemi ». Charles Quint, les yeux de toute l'Europe rivés sur lui, n'a qu'une solution, il ne peut que se montrer généreux

, En mars 1536, il écrit une lettre à Charles Quint, lequel avait triomphé à Tunis quelques mois auparavant : le poète y énumère toutes les vertus du « vrai ami du Christ », face à un roi Très Chrétien qui rallie le Grand Turc, dans une scandaleuse alliance 81 . Dans une autre missive, toujours adressée à l'empereur, datée du 20 mai 1537, l'Arétin célèbre toutes les prouesses de César, vrai « soutien de la foi », pour lequel le Christ arme « les légions angéliques » afin qu'il soit « vainqueur des jaloux de [sa] gloire, acharnés à [le] vaincre » 82 . Ce revirement, néanmoins, n'empêche pas au polémiste d'assumer, par la suite, une position plus prudente et intermédiaire entre les deux monarques : une lettre envoyée au duc d'Atri -cher ami de l, Cependant, en 1536, l'Arétin, bien qu'il ressente une vraie sympathie pour François I er

. Ibid, , pp.9-10

P. Aretino, P. Lettere, .. ). Procaccioli-(éd, S. Rome, and . Éd, Sur la « scandaleuse » alliance entre le monarque français et les infidèles, voir É. Garnier, L'Alliance impie. François I er et Soliman le Magnifique contre Charles Quint, vol.I, p.120, 2008.

P. Arétin and L. .. , , pp.118-119

, Je n'oublie pas que les marques de bienveillance de toutes deux ont fait ma joie et je ne suis ingrat ni envers l'une, ni envers l'autre, « Mon propos n'est pas de décider qui des deux Majestés ait tort ou raison, je défends seulement le droit du bon Dieu, pp.224-225

, et la notion du même, s'ouvre le monde complexe et varié de la représentation, une prolifération de signes, voués à dire, décrire, raconter. Or, dans la limite de notre axe de réflexion, les textes écrits, nous avons pu observer comment l'événement, en tant que tel, se présente « subordonné à la narration et à sa nature littéraire » 84 , mais ce n'est pas la forme choisie pour représenter un fait qui renforce ou nie la fiabilité de la narration

M. Buono, . Petta-;-battaglie, A. Palerme, and . Mediterranea, La guerra e le notizie a stampa nella Milano degli Austrias (secoli XVI-XVII), p.193, 2014.