, Sur l'importance « diplomatique » des présents offerts au sultan et à ses représentants, interprétés comme une admission, de la part des souverains européens, de la primauté de l'Empire Ottoman, voir G. Poumarède, L'Europe de la Renaissance et l'Empire Ottoman de la chute de Constantinople à la bataille de Lépante. Aspects culturels et politiques, en La Renaissance, Actes du colloque, pp.89-92, 2002.

J. Ursu, L'accueil spectaculaire, les coups de canons, les tentes illuminées, visaient surtout à troubler les agents des Habsbourg présents. G. Veinstein, « Histoire turque et ottomane », L'annuaire du Collège de France, vol.108, p.70, 2008.

, Charles Quint n'est jamais appelé empereur par les Osmanlis

J. Ursu, La politique orientale?, p.71

M. J. Rodriguez and . Salgado, Carolus Africanus ?, art. cit, p.514

. Une-fois-proclamé-bey-d'alger, ;. V. De-son-frère, T. Scarpello-le-considère-le-père-fondateur-d'algérie, S. Et-lybie, ;. Scarpello et al., Kheir-ed-Din, plus connu sous le nom de Barberousse, fait acte d'allégeance au sultan Selim Ier. Plus tard il est nommé Grand Amiral de la flotte ottomane et investi du titre de Pacha par Soliman, Storia e strategia della Pirateria Barbaresca (Secc. XVI -XIX), www.culturasalentina.it, p.18, 1981.

«. Il-re-di-francia-non and ». P. Aretino, Papa e al Collegio escusandosi de la imputazione che gli se dava da questi Principi per ritenere presso a sua Maestà gli Ambasciatori del Turco. Tassando le imbasciarie mandate in gli anni passati dal Re Ferdinando al prefato Turco, e da quello a lo Imperatore, e al Re d'Ongaria, agiognendovi anco la setta Luterana in mezzo dell'imperio, e non esser stato avvertito né biasimato l'uno né l'altro. Accennando che gli ritiene in sua Corte per benefizio de la republica Cristiana, e forsi serà il vero che un dì s'intenderà gli miracoli che fanno questi preti con le lor Signore, il Turco se fa cristiano, P. Procaccioli (dir.), issue.1, pp.212-213, 1997.

, Le Pape essaya de réunir les deux souverains contre l'infidèle et le refus du roi français ne manqua pas de mettre l'empereur en colère : « [?] percioche Cesare era molto in colera col Re per le cose che andava trattando col, p.162

V. L. Bourrilly, Journal d'un bourgeois de Marseille au temps de Louis XII et de François Ier, et contra rasson de veser venir Turs et Moros aysi quomo si anavon en lur maysson », Honorat de Valbelle, Historie Journalière d'Honorat de Valbelle, p.127, 2007.

E. Garnier, , p.230

L. Roi, Secondée par un Barberousse très agressif avec ses mêmes alliés, l'armée française avait réussi à prendre la ville, mais pas la citadelle. A la nouvelle de l'arrivée de l'Amiral Doria, Kheir-ed-Din réunit le conseil et décida le départ. Le 8 septembre 1543, la flotte ottomane se repliait à Toulon. En échange d'une exonération d'impôts pour plusieurs années, la ville fut désertée par ses habitants, travailleurs et marchands. La propagande royale décrivit des hommes de la flotte ottomane animés par un profond respect à l'égard des lieux, mais la vérité fut toute autre : les arbres furent abattus pour en faire des mâts, malade, espérait encore reproduire les gestes de Marignan et il choisit Nice comme cible

M. J. Rodriguez and . Salgado, Ainsi fut appelé l'empereur par les Italiens, après la victoire de Tunis, Carolus Africanus?, art. cit, p.488

À. Giustiniano, ambassadeur vénitien présent à la cour de France en 1535, le roi confie : « Oratore, non posso negar ch'io desideri che il Turco esca fuora potente; non già per sua utilità, perché egli è infedele e noi siamo cristiani, ma per tenere Cesare in spesa

M. N. Tommaseo, Relations des ambassadeurs vénitiens sur les affaires de France au XVI e siècle, Imprimerie royale, p.66, 1838.

G. Poumarède, Jalons pour une nouvelle histoire des capitulations francoottomanes, en L. Béli (éd. par), L'invention de la diplomatie, et G. Veinstein, « Histoire turque et ottomane », pp.71-85, 1998.

, Une des raisons pour lesquelles le traité resta inachevé

, Il s'agissait d'arrangements commerciaux qui reprenaient des accords déjà conclus avec les républiques de Gênes et Venise. Voir à propos de ces dernières J. Flori, Le crociate ?, op. cit, p.98

G. Veinstein-;-op.-cit and G. Poumarède, Négocier prés la Sublime Porte?, art. cit, p.73

G. Veinstein, Histoire turque ?, op. cit, p.748

J. L. Bacqué-grammont, Une lettre d'?brahim Pa?a a Charles-Quint, Comité International d'études pré-ottomanes et Ottomanes. VIe Symposium, pp.65-88, 1986.

, Les agissements de ces espions furent ensuite découverts, le réseau démantelé, les coupables mis à mort ou bannis. La ville créa le Conseil des Trois, qui allait s'occuper dorénavant de veiller à empêcher toute fuite d'informations

E. Garnier, Diego Hurtado de Mendoza, ambassadeur de Charles Quint à Venise, qui avait pour mission de maintenir la Seigneurie dans la Ligue Sainte, s'étonne que la ville soit disposée à payer des sommes colossales pour indemniser Soliman des pertes subies pendant le conflit, vol.I, p.599

, Cependant l'ambassadeur impérial ne tient pas en considération le fait que la ville ne peut pas se permettre de renoncer à son commerce avec le Levant

.. C. L'arétin-est-considéré-comme-le-fondateur-du-genre-"livres-de-lettres"-en-italie, . Asso, . Di-epistole-italiani, G. Uno, R. Belloni et al., Pour Paul Larivaille, la publication des Lettres de l'Arétin est sa découverte stylistique la plus complète, son invention culturelle la plus authentique. P. Larivaille, Pietro Aretino, vol.II, p.220, 1962.

, Les Pasquinades étaient des pièces en latin ou en langue vulgaire qu'on avait pris l'habitude d'afficher sur le buste de la statue de Pasquino à Rome, et qui s'adressaient aux personnages les plus importants de la ville, seigneurs, cardinaux et même le pape. En général satiriques et licencieuses, elles pouvaient aussi être des textes de propagande. G. Ferroni, Storia della letteratura italiana, Dal Cinquecento al Settecento, p.132, 2000.

C. Qu, Cesare e Omero, / Che imperator non son, non son poeta, / Et lo stil diemmi in sorte il mio pianeta / Per finger no, ma per predire il vero. / Son Aretin, censor del mondo altero, / Et de la verità nuncio e propheta, / Chi ama la virtù con faccia lieta, / Di Titian contempli il magistero. / Et quel ch'idol s'ha fatto il vicio borrendo / Chiuda per non vedermi gli occhi suoi, / Che anchor ch'io sia dipinto io parlo e intendo [?] ». Publié par A. Luzio, Pietro Aretino nei suoi primi anni a Venezia, p.13, 1888.

. «-[?]-voici-le-fléau-des-princes, ». Le-divin-pierre-arétin, O. Ariosto, and . Furioso, op. cit, vol.II, p.1385

/. «-[?]-quando-l'imperator-dei-turchi-rhodi, . Servo-si-fece, and . Di, Jesù il fratello / Dell'antica sbandì saneta magione, / Libero questo se n'andava et quello / (Famose al vincitor perpetue lodi) / Et reverì l'altrui religione. / Et tante de le sue morir persone / Che per la sanguinosa aspra vittoria / Li era lecito usar gran crudeltade [?] ». La chanson est entièrement publiée par A. Luzio, Pietro Aretino ?, pp.69-70

, Sur le modèle des prédictions astrologiques très en vogue dans les cours, l'Arétin écrit des pronostics satiriques à l'attention des puissants de son temps

L. L'arétin-salue-la-libéralité, . Magnanimité, and . Les-vertus-du-roi-très-chrétien, si généreux -quelques mois auparavant le souverain lui avait envoyé la fameuse chaîne en or -face à la misère, à l'avarice et à l'ingratitude des seigneurs d'Italie et d, Europe. P. Aretino, pp.283-315, 1989.

, E per cotale strada ascende il Re Francesco, senza la cortesia del quale ogni spezie di vertú sarebbe una spezie di generazion divina sbandita del cielo. E perché non paia che io lodi sua Maestà per il dono de la collana, veggasi il bene che ha fatto al divino Luigi Alamanni, al solo Giulio Camillo, al mio Alberto [da Ripa, musicien], e a tanti altri belli spirti. Egli intratiene pittori, premia scultori, contenta musici. E caso che nostro Signor [Clément VII] vada a Nizza ad [?] l'acquisition de ces territoires

. Il-ne, Sire, une horreur froide et effroyable pénètre jusqu'aux os du peuple quand il imagine les deux armées unies, l'une avec l'étendard et l'enseigne de Mahomet et l'autre avec la glorieuse croix, drapeau et enseigne de Christ et de Votre Altesse, p.77

. Abboccarsi-seco and . Mai, Né 'l dice il Gaurico, profeta doppo il fatto, ma fino a le lingue de la mia catena. Dicesi che la liberalità di Francia è tale che solamente a guardare il Pontefice gli convertirà quella sua innata miseria, e incomprensibile avarizia de l'anima, Lettre datée de janvier 1534, p.93

P. Aretino, . Cortigiana, and . Pronostico, , pp.290-291

. Ibid, , pp.293-294

, hésitera pas à menacer les hommes de Charles Quint de retourner au service de François Ier. J. C. D'Amico, L'Arétin, poète et polémiste au service de la rhétorique impériale, e-Spania, pp.31-33, 1912.

J. C. D'amico, La Renaissance du mythe impérial en Italie à l'époque de Charles Quint, vol.II, pp.177-179, 1996.

P. Aretino, Lettere? op. cit, vol.I, p.120

, Les deux missives sont entièrement publiées par P. Larivaille, L'Arétin entre Renaissance et maniérisme 1492-1537, Service de reproduction des thèses de l'université de Lille III, vol.I, pp.759-791, 1972.

P. Larivaille and . .. L'arétin-entre, Par ailleurs, le 20 juin 1536, l'évêque de Macon, ambassadeur français à Rome, avertit le cardinal du Bellay des calomnies proférées par les impériaux contre le roi et la « merveilleuse peur » envahissant la Curie « et mesmes notre sainct-père, vol.84, pp.765-768

, Venise fait le choix d'intégrer la ligue qui réunit déjà l'Empereur et le Pape contre les Turcs. Dans la même année, l'Arétin écrit différentes missives. Il adresse une lettre à Alfonso d'Àvalos, marquis del Vasto 85 . Il y décrit la fureur et folie françaises à vouloir s'unir à la bestialité turque. L'écrivain pousse sa plume jusqu'à concevoir une analogie audacieuse entre le marquis del Vasto et le bois d'Inde, remède qui guérira l'Italie du mal Français : maladie réelle et plaie métaphorique 86

, Christ, les forces de la mer et de la terre avec Pierre et César. Pour cela le monde entier ose vous demander ce qui a le plus d'importance dans votre coeur, si c'est la haine que vous vouez à d'autres ou l'amour que vous devez à Dieu. Si la haine est la plus forte, considérez bien le titre de « Très Chrétien » ; [?] Si l'amour est le plus grand, Vous savez de quelle manière, avec mépris pour les richesses du Levant et pour les trésors qu'ils en tiraient, pour le sang versé et pour les incroyables propositions du Turc, ils [les Vénitiens] ont remué

, Mais la confiance que vous devez accorder aux infidèles ne trouble-t-elle pas votre coeur ? Croyez-vous que deux croyances différentes, mélangées l'une à l'autre par la rancoeur, puissent aboutir à quelque chose de bien ? Pensez-vous apprivoiser la bestialité turque avec la piété française, p.87

, Il faut que le roi lie son âme à celle des hommes du Christ, car il est plus glorieux de perdre son royaume et sa vie pour son baptême, plutôt que de vivre et de régner pour la circoncision d'un autre. « Ahi pessima volontà di regnare » -s'écrit l'Arétin -qui empoisonne l'esprit du plus noble des rois, un roi qui laisse l'arrogance de l'infidèle se vanter de cette amitié. L'Église et son peuple, demandent à François d'écouter leurs supplications

, Voici Paul qui vous appelle, voici Charles qui vous accepte, voici Marc qui vous exhorte à plus vite louer votre choix plutôt que le regretter, car les raisons dont vous pensez pouvoir vous prévaloir auprès des hommes

, Dieu sçait si là-dessus les impériaux espargnent leurs calumnies envers le roy, cryant partout qu'il a confédération avec le dit Turcq, duquel toute cette cour est en merveilleuse peur, et mesmes nostre sainct-père, p.331

L. Marquis and D. Vasto, chef de l'armée impériale en Italie, s'était opposé en 1537, à l'armée française en Piémont, lui empêchant tout mouvement

, Elle arriva en Italie suite au siège de Naples en 1494. Charles VIII et son armée étaient accompagnés par des prostituées qui répandirent la maladie parmi la population

, che modo poteva la catena de la nostra fede legar la mente Ecclesiastica, il cor Cesareo, e l'animo Veneziano? Certamente il proceder che avete fatto [?] è la chiave che apre le porte di Costantinopoli a le navi e a i cavalli del popol di Dio, il qual temeva il suo scampo, se la Francia, spuntando fuor de le vostre armi, avesse potuto unirsi con quei Turchi che strascinati da la bestialità loro e da la pazzia d'altri, col sangue e con l'ossa faranno Corfù più eterna che Roma, P. Aretino, Lettere ?, op. cit, vol.I, pp.286-287

P. Aretino, . Lettere, A. C. Op, and . Primo, , vol.195, pp.280-282

, Différentes sont les réactions à cette missive. Le duc d'Atri, par ailleurs, se montre offusqué et l'Arétin lui adresse une lettre le 11 novembre de la même année, p.282

, Je ne juge pas les torts, ni les raisons des deux Majestés, au contraire, dans mon discours, je ne défends que la raison de Dieu. Et je n'oublie pas que l'une et l'autre ont été généreuses avec moi, je ne pêche pas d'ingratitude ni avec celle-là, ni avec celle-ci, Ma plume ne touche pas votre Roi pour l'offenser, mais pour le pousser à nous réconforter, et pour qu'il le fasse à la hauteur de son nom, p.89

. Et, . Vasto, . Poète-qualifie-de-«-sainte-»-la-lettre-À-françois-i-er, and . Qu, Le pape s'emploie à convaincre Charles Quint de céder le duché de Milan : il est évident en effet que ce geste est essentiel pour parvenir à la paix 92 . L'empereur présente au pape deux raisons pour lesquelles il ne cédera pas : une fois la paix signée, le roi en serait très satisfait, mais nul ne pourrait vraiment lui assurer qu'il ne changera pas un jour d'avis et qu'il n'essaiera de conquérir d'autres États. Deuxièmement, comme l'empereur est obligé de voyager continuellement entre ses terres d'Espagne et l'Allemagne, le roi pourrait lui disputer le passage à tout moment 93 . D'autre part, les arguments apportés au roi pour le persuader à son tour de signer la paix soutiennent que si l'empereur vainc Soliman tout seul, à François « [ne restera] que la honte : il n'y [aura] plus de comparaison entre l'empereur et le roi », il faut alors se réconcilier pour pouvoir ensuite partager la gloire et les honneurs du succès 94 . Dans son discours au roi, le cardinal Ardinghelli souligne à quel point le Turc, avec la guerre, deviendrait de plus en plus puissant et dangereux, pour lui ou, ultérieurement, pour ses enfants 95 . Mais à cela s'ajoute un mal qui touche la personne et l'honneur de Sa Majesté. Si les armées de François I er et de l'infidèle s'unissent, il n'y aura plus aucun doute : le roi Très Chrétien deviendra la cause de la destruction des chrétiens. L'infamie qui en naîtrait serait nécessairement contraire à la mémoire de ses prédécesseurs et surtout à ce nom dont il a encore l'honneur de se vanter, pp.320-321

P. Aretino, Lettere scritte a ?, op. cit, p.474

L. Négociations-de, . Paix, V. De-la-ligue-entre-l'empereur-charles, . François-i-er, and . Roi-de-france, Conditions proposées par M. Ardinghello, nonce du pape Paul III auprès dudit roi, p.114

. Ibid, Relation de Nicola Tiepolo, pp.231-235

. Protégé-du-pape-farnèse, Ardinghelli sera envoyé ensuite, en 1541 comme nonce à la cour de France, avec la mission de concilier la paix entre François Ier et Charles Quint

, Mais à la fin de l'année déjà, l'empereur communiquait à sa soeur qu'il abandonnait le projet

, ne se souciera plus de ses liens avec le Turc durant près de deux ans 97 . Ces rapports reprirent seulement en 1540 98

. De-la-catalogne-À-l'allemagne, Au début, lors de l'attaque à Perpignan, il ne peut compter sur la collaboration de Soliman, mais, lorsqu'il assiège Nice l'année d'après, ses soldats se mêlent aux guerriers ottomans ; l'empereur, de son côté, traite avec les princes protestants et s'allie au monarque d'Angleterre, mais cela lui cause l'éloignement du pape, En 1543 les galères du corsaire et pacha Kheir-ed-Din hivernent dans la ville française et chrétienne de Toulon, avec la bénédiction du Très Chrétien

. La-«-scandaleuse-alliance-»-entre-le-roi-très-chrétien and . Le-grand, Turc sème sans aucun doute stupeur, consternation et frayeur. La propagande impériale s'acharne, bien évidemment, à montrer le sacrilège, l'insulte que le roi Très Chrétien perpètre au sein de la Respublica Christiana. Nombreuses sont les biographies de Charles Quint qui contribuent à accentuer la réputation machiavélique du roi 100 . L'empereur, oublieux de sa propre alliance avec la Perse -infidèle tout autant que Constantinople -et de ses propres tentatives d'entente, abouties ou pas, avec Barberousse et la Sublime Porte, condamne l'impiété de la collusion franco-turque 101 . En effet, cette alliance n'est pas sans précédent. Néanmoins, le cas de la France fait scandale, vol.102

, De son coté la propagande française est riche en ouvrages sur la culture ottomane ou qui justifient l'attitude du roi et ses décisions politiques 103, Les frères Guillaume et Jean du Bellay ont

C. Duvauchelle, François I er & Soliman?, op. cit, p.30

C. Quint-en-visite-en and F. , voulant obtenir un droit de passage pour se rendre à Gand et réprimer une révolte, fit croire à François I er qu'il serait prêt à céder le Milanais, mais il s'agissait juste d'une illusion et le roi demanda et obtint confirmation de l'amitié avec la Porte

C. Duvauchelle, François I er & Soliman?, op. cit, p.33

. Parmi-ces-biographies, V. Citons-ludovico-dolce, V. Di-carlo, . Publié-en-1561-par-giolito-en-réponse-À-celle-d'ulloa, M. J. Voir et al., Carolus Africanus ?, art. cit., p. 514. Voir aussi C. Isom -Verhaaren, « [?] Charles V and his supporters condemned François I's diplomacy as exceeding the limits of accepted diplomatic practice by whit a ruler could seek to find support against his enemies, by forming an alliance with a ruler who practiced a different religion, Allies whit the Infidel : The Ottoman and French Alliance in the Sixteenth Century, p.2, 2011.

, Il fallait que ce dernier découvre les machinations du corsaire avec Giannettino Doria, cousin d'Andrea et son successeur au commandement de l'escadre génoise à Toulon. En effet, les Turcs communiquaient avec les Génois, Nous rappelons, par exemple, les consignes envoyées en 1543, et réitérées en 1544, par un roi français à juste titre soupçonneux, au capitaine Polin

L. Garnier, D'autre part, par le passé, d'autres infidèles avaient appelé l'empereur à l'aide et ils avaient obtenu son soutien : comme en 1534 le sultan hafside Moulay el-Hassen, détrôné, demanda l'intervention de Charles Quint qui le restaura, pp.232-235

, Les relations entre Etats européens et Etats islamiques existaient depuis longtemps : voir G. Poumarède, pp.65-73, 2008.

G. Postel, . De-la-république-des-turcs, . Poitiers, . Marnef, ;. A. Voyage-au-levant et al., Ou encore, F. Tinguely, L'écriture du Levant à la Renaissance : enquête sur les voyageurs français dans l'empire de Soliman le Magnifique, Genève, Droz, 2000, qui analyse sept de ces récits de voyage. recours au droit canonique pour justifier les relations avec Soliman, en affirmant qu'un royaume en danger a le droit de chercher de l'aide pour se défendre d'une agression. D'ailleurs, la correspondance du cardinal Jean témoigne des liens que les protestants germaniques souhaitent entretenir avec le souverain français et de leur collaboration à l'apologie du roi : les humanistes Ulrich Geider et Jean Sturm, le 24 mars 1537, écrivent une longue missive au cardinal Du Bellay et donnent des indications pour réfuter les accusations sur l'entente franco-turque 104 . Dans son Apologye en défense pour le Roy?, François de Sagon fait une comparaison en vers entre les gestes de François I er et les malheurs du blessé sauvé par le bon Samaritain. Après la dédicace à la reine de Navarre, de Sagon s'adresse aux détracteurs, langues d'« aspid et empoisonneurs » qui, à tort, reprochent au roi l'alliance avec le Grand Seigneur et au lecteur bienveillant qui apprendra à connaître un ami « subz l'umbre d'un Samaritain » : le roi est l'homme « arresté et pillé par les larrons », laissé demi-mort sur la route. Ces larrons ne sont rien d'autre que les ministres de Charles Quint. Le prêtre qui passe et qui ne s'arrête pas, représente le pape, et le bon Samaritain, « qui procure d'homme navré la guérison », n'est personne d'autre que Soliman. De Sagon passe en revue tout le règne de François I er, Les récits de voyage, entre 1480 et 1609, sont au moins deux fois plus nombreux que ceux consacrés aux Amériques, 1553.

. L'alliance-franco-turque, obstination du souverain français à ne pas laisser son royaume se faire dévorer par la maison d'Habsbourg. Ce n'est pas l'amitié avec les Osmanlis qui empêche la participation de la maison de Valois à la défense de la chrétienté, mais plutôt la rivalité avec les Habsbourg 106 . François I er est déterminé à préserver son royaume et à récupérer aussi ce qu'il pense lui revenir de droit. Son acharnement rencontre les intérêts d'un autre souverain, qui ne partage pas sa foi, mais ses préoccupations 107 . Ils auraient peut-être pu se répartir le bassin méditerranéen, mais l'action de François I er reste toujours embarrassée par des hésitations

L. Petris, Société de l, Histoire de France, p.15, 1537.

F. De-sagon and A. Roy, , p.1544

M. J. Rodriguez and . Salgado, Carolus Africanus?, art. cit, p.500

P. Et and . Ajouter, ses envies d'expansion au détriment du Saint Empire romain : François Ier, au-delà des inquiétudes d'un royaume encerclé, n'abandonne pas, tout au long de son règne, l'espoir de reproduire la gloire de Marignan et de récupérer le duché de Milan. Soliman voit en Charles Quint un obstacle réel à sa domination dans la

, Le souverain fut « longuement hésitant, d'abord et, après, dans la suite, si souvent remis en question » G. Turbet Delof, L'Afrique Barbaresque dans la littérature française aux XVIe et XVIIe siècles, p.34, 1973.