Une recherche ethnographique avec les EANA : langues et stratégies ou l’inclusion au coeur des débats
Résumé
Je présenterai ici les résultats d’une recherche ethnographique menée dans une clase UPE2A (16 élèves) dans un collège « ordinaire » d’une ville de province pendant trois mois. De par la posture du chercheur et la diversité des données analysées, la méthode ethnographique soutient une approche sociolinguistique de la classe de FLS et permet au didacticien documenter son analyse de la classe (Moore et Sabatier, 2012). Si elles peuvent être décrites, des pratiques didactiques en FLS dites « efficaces et équitables » (Rousseau, Bergeron, Vienneau, 2013) profiteraient à l’apprentissage de tous les élèves. Dans cette classe, qu’apprennent-ils et pourquoi ? En quoi cela participerait-il d’une dynamique d’inclusion ? Le plurilinguisme est-il, pour eux, un atout ?
S’intéresser aux logiques de l’apprendre des EANA fait percevoir dans la classe des tensions corrélées à l’émergence de l’altérité (Sarot et Moro, 2016). En ce sens, élèves et enseignants témoignent d’une dynamique d’empowerment, qui interroge le principe d’inclusion scolaire (Cummins, 2014). Je présenterai le protocole de la recherche ethnographique Parlangues, je m’arrêterai en particulier sur les langues que les élèves mobilisent différemment au fur et à mesure de leur scolarisation. Avec une perspective sociolinguistique, nous discuterons du plurilinguisme en tant que ressource didactique avec un principe d’inclusion.