. Le, . Herment, A. Charbonnier, and . France?, Vers 1435-1436, soit au même moment que L'Éclache, les habitants du bourg ruiné en 1356-1359 obtinrent l'autorisation de construire une enceinte (Gabriel fournier, « La défense des populations rurales pendant la guerre de Cent ans en Basse-Auvergne », dans Actes du quatre-vingtdixième congrès national des sociétés savantes, La question des fortifications des établissements cisterciens (xiii e -xv e siècle) », dans Châteaux et Prieurés, pp.184-223, 1965.

. Ambroise-tardieu, . Histoire-de-l'abbaye-de-l'esclache, and . Clermont-communauté, Médiathèque du Patrimoine, ms. 671, p. 23 et 67, censément d'après un terrier de 1592. Le plan est reproduit sur le site internet des Forts Villageois

. Bouvard, , p.412, 2015.

. Inventaire, Voir fournier, Les villages fortifiés?, vol.51, p.56

. Inventaire, De même, L'Éclache et la Montagne durent attendre 1587 pour qu'un deuxième terrier soit établi 145 , un seul reçu ayant été rédigé auparavant, en 1548 146 . Après obtention de l'autorisation royale d'y procéder (les « lettres à terrier »), la composition d'un terrier était un processus long et coûteux, ce qui explique que L'Éclache l'ait parfois délégué : au xvi e siècle, les fermiers de la « rente de la Limagne » qui regroupait la quasi-totalité des rentes de l'abbaye dans la région, devaient s'engager à mener à bien la confection des terriers, à leurs frais 147 . Les moyens plus limités dont disposait Mègemont expliquent que cette communauté n'ait fait faire qu'un terrier et une liève durant le bas Moyen Âge, respectivement en 1449-1473 et 1486-1488, donc relativement tardivement ; ils furent suivis par une série d'aveux en 1546, puis par un nouveau terrier en 1580 et une liève en 1588 148 . il arrivait aussi que les revendications des moniales suscitent des résistances de la part de leurs obligés supposés. Les procédures judiciaires furent donc parfois nécessaires pour établir les droits et les devoirs des uns et des autres, le plus souvent au bénéfice des monastères 149 . si une enquête sur les dîmes de Heumel'Église eut donc lieu dès 1410, nous avons déjà signalé qu'il fallut attendre la fin de la guerre de Cent ans pour que L'Éclache entreprenne une série de procès ou d'arbitrages contre des récalcitrants. En 1455, l'abbaye gagna définitivement un procès contre les habitants de plusieurs hameaux des environs, affaire qui avait été jugée deux ans auparavant en première instance par le bailli de Montferrand, puis, 273. l'objet d'un terrier entre 1465 et 1469, par Maître Géraud Doucet 141 . Cette région de moindre rapport dut ensuite attendre 1577-1578 pour faire l'objet d'un nouveau terrier 142 , mais elle avait bénéficié entretemps de trois lièves 143 et de trois reçus 144, pp.371-517

. Inventaire, , p.953

. Adpdd, , vol.59, pp.1534-1535

. Adpdd, 957 (1559) et 958 (1561, vol.59, 1556.

. Adpdd, , vol.59, pp.4-6

. Adpdd, , vol.59

, En 1576, à l'expiration de leur bail, les marchands clermontois Antoine Cassière et François de salesse, furent enjoints de restituer une liève sous trois mois (ibid, Ce fut le cas en 1502, 1506, 1530 et 1535 (Inventaire, n os, pp.742-745

M. Dodel-brunello, , p.8

, Le but commun des terriers et des procédures est souligné par ColoMBet-lasseiGne, Les hommes et la terre en Forez?, pp.290-293

. Adpdd, 59 H 3 ; Inventaire, pp.39-40

A. Charbonnier and . France?, La plupart des reconnaissances en faveur de L'Éclache prévoient la réalisation effective des corvées, comme à Mègemont : en 1423, le dauphin Béraud intervint pour rappeler l'obligation de la bovade pour les tenanciers des moniales, La bovade ou bohade était une corvée de transport et la vinade une « redevance qui consistait pour les sujets seigneuriaux à aller chercher le vin du seigneur au vignoble le plus proche, vol.13, p.2

J. Morsel, le chat botté ordonne, sous peine de mort, aux cultivateurs et pâtres de l'ogre de déclarer que toutes terres et têtes de bétail qu'ils exploitent sont celles de son protégé, qu'il nomme "Marquis de Carabas". [?] Le syntagme "principe de Carabas" sert ainsi à désigner le principe de l'appropriation seigneuriale des terres par le biais de la reconnaissance, vol.173, 2004.

, De même, il ne semble pas que les abbesses renoncèrent à d'autres droits seigneuriaux, comme ce fut souvent le cas, Les sondages que nous avons effectués ne montrent pas d'augmentation des cens au cours du xv e siècle, p.138

A. Charbonnier and . France?, , pp.1003-1006

, Entre 1563 et 1586 eurent lieu en Auvergne cinq aliénations de biens ecclésiastiques au profit de la royauté, pp.270-271

. Inventaire, , p.179

. Inventaire, 1576 et 1583), vol.219, pp.1056-1057, 1560.

, En conséquence, si les choix opérés par les moniales entre 1360 et 1470 environ permirent d'assurer la survie de leurs communautés, ils ne permettaient plus leur développement. Menée par la famille de Chabannes après le passage des Huguenots, la reconstruction de La Vassin après semble avoir été conservatrice 178 . En revanche, pour L'Éclache et pour Mègemont, le salut vint de deux solutions couramment décriées par l'historiographie cistercienne : Mègemont eut la chance de passer en 1601 sous la commende, au profit des Nérestang. Ceux-ci procédèrent en 1611 à un échange avec une autre abbaye en leur possession, La Bénisson-Dieu : les moniales allèrent s'installer dans un climat plus clément, en Forez ; Mègemont devint un prieuré peuplé de quelques moines, vivant modestement dans une montagne ingrate et propice à l'ennui 179 . Pour sa part, à la suite d'un incendie survenu en 1637, L'Éclache finit par se fixer à Clermont, malgré les protestations de l'abbé de Cîteaux et de ses délégués 180, l'adoption par les cisterciennes d'un mode de vie moins austère malgré la diminution de leurs revenus

, Une enquête à élargir Du fait de l'extrême rareté des études comparables, il est actuellement impossible de savoir si l'exemple des moniales auvergnates est représentatif des troubles vécues par les cisterciens à la fin du Moyen Âge -ce qui est probable pour l'espace français -et des adaptations mises en oeuvre par eux pour y faire face 181 . La 178 Jaloustre, vol.197, pp.21-23

, Gabrielle puis sa nièce isabelle de Chabannes tentèrent entre 1641 et 1664 de s'opposer par tous les moyens au transfert de leur communauté à Clermont, n'hésitant pas à voler ses archives, à quitter sans autorisation la clôture et à faire appel à des hommes armés, contre l'avis de la majorité de leurs consoeurs, Les ordres religieux féminins », dans Vocations d'Ancien Régime. Les gens d'Église en Auvergne aux xvii e et xviii e siècle, dir. Bernard doMPnier, pp.43-54, 1999.

, En 1486, les cisterciennes du duché de savoie connaissaient des conditions de vie très diverses : La Fille-Dieu et La Maigrauge, pôles réformateurs, faisaient figure d'exemples, Le Lieu-en-Chablais était pauvre mais la vie religieuse y était fervente, la clôture n'était pas respectée à Bellerive, sainte-Catherine-du-semnoz n'était, Quelques détails glanés çà et là montrent qu'il conviendrait de prendre en compte une très grande variété de situations : les moniales de La Paix, vol.34, p.2, 1980.

, Citons par exemple : Cartario dell'abazia di Rifreddo fino all'anno 1300, éd. silvio Pivano, 1902.

, éd. Émile Brouette, Achel, pp.1196-1300, 1971.

C. A. Quelques and . Boyd, Cistercian Nunnery in Medieval Italy: The Story of Rifreddo di Saluzzo, Harvard Historical Monographs, vol.18, pp.1220-1300, 1943.

E. Jamroziak, Rievaulx Abbey and its Social Context, 1132-1300: Memory, Locality and Networks (Medieval Church studies 8), 2005.

L. V. Hicks, 186 on pourra notamment s'inspirer de la thèse remarquable de Cécile CaBy, De l'érémitisme rural au monachisme urbain. Les camaldules en Italie à la fin du Moyen Âge (Bibliothèque des Écoles Françaises d'Athènes et de Rome 308, Religious life in Normandy, 1050-1300: space, gender and social pressure (studies in the history of medieval religion), pp.238-285, 1999.

G. Melville and . Cluny, Le treizième siècle : un champ de recherches », Philippe raCinet, Crises et renouveaux. Les monastères clunisiens à la fin du Moyen Âge. xii e -xvi e siècles, vol.17, pp.91-124, 1990.

. Denyse-riche, Ordre de Cluny à la fin du Moyen Âge

, « Le vieux pays clunisien ». xii e -xv e siècles (CERCoR travaux et recherches 13), vol.13, p.2