Entretien avec Sylvain Missonnier - Normandie Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cliopsy Année : 2019

Entretien avec Sylvain Missonnier

Résumé

Questions de Jean-Luc Rinaudo à Sylvain Missonnier :
- Tout d’abord merci d’avoir accepté cet entretien pour la revue Cliopsy
- Dans un livre célèbre, Seymour Papert évoque les engrenages avec lesquels il jouait dans son enfance pour donner du sens à son intérêt pour l’informatique. Quel est ton rapport personnel et professionnel aux technologies de l’information et de la communication ?
- Comme la révolte des canuts à l’époque de l’invention des métiers à tisser de Jacquard - Donc tu avais un intérêt précoce pour les outils. - C’était avant l’éclosion de l’informatique personnelle ?
- On est donc passé d’une époque où les universitaires devaient louer du temps-machine pour le traitement des données, par exemple, à une époque où chacun avait une machine pour soi
- C’est également l’idée que l’on est tous connectés les uns aux autres
- C’est ce que tu décris dans la préface de l’ouvrage qu’a dirigé Marion Haza sur les médiations numériques via les transferts qu’autorisent les jeux vidéo
- C’est encore vrai aujourd’hui
- Peut-être aussi que cela provient du fait que les premières recherches ont porté sur les pratiques de pionniers, persuadés de l’intérêt du numérique dans leur pratique professionnelle et qui, par un investissement important, faisaient en sorte que cela fonctionne. Les résultats des recherches se limitaient souvent à une forme de preuve de ce bon fonctionnement. Alors que les travaux aujourd’hui ne vont plus dans le sens de montrer les bénéfices de tel ou tel outil, mis en œuvre par les pionniers, mais s’attachent à comprendre le virtuel quotidien
- Dans ta réflexion sur le numérique, ton travail de psychologue en périnatalité est important
- Cela vaut d’ailleurs pour les soignants et aussi pour tous ceux qui exercent un métier du lien
- On pourrait ajouter à la liste des métamorphoses que tu évoques la crise des débuts professionnels
- Ce qui est intéressant avec le numérique, c’est qu’il est à la fois porteur d’une possible subjectivation comme d’un travail de déliaison. Tu as évoqué à propos de l’échographie, le renforcement potentiel des devenant-parents ou, au contraire, avec ce même outil, un effondrement catastrophique. - Comment le numérique, dans la façon dont tu l’appréhendes, s’articule-t-il avec une clinique du lien ? - Tes propos rebondissent avec ce que tu évoquais plus avant, avec les débuts d’Internet et l’utopie d’être tous en lien
- Les formes diverses de présence peuvent convenir pour entrer en relation avec des personnes chez qui le lien ne s’est pas constitué de façon optimale, pourrait-on dire. Dirais-tu qu’à l’inverse, les pionniers retrouvent dans les outils numériques des éléments de ce qu’ils ont vécu sur le versant du lien, dans les premiers moments de leur vie ?
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02343492 , version 1 (02-11-2019)

Identifiants

Citer

Jean-Luc Rinaudo, Sylvain Missonnier. Entretien avec Sylvain Missonnier. Cliopsy, 2019, Le numérique dans les métiers du lien, 22, pp.117-126. ⟨10.3917/cliop.022.0117⟩. ⟨hal-02343492⟩
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