Optimising one’s beauty, taking aesthetic control of one’s body: success and failure inside beauty pageants
Optimizar su belleza, apropiarse estéticamente su cuerpo : éxitos y fracasos en las elecciones de Miss
Optimiser sa beauté, s’approprier esthétiquement son corps : succès et échecs au sein des élections de Miss
Résumé
Certain individuals from all social, gender and age categories attribute a positive sense of well-being to their aesthetic practices. The article is based on a qualitative survey of the relationship to the body and appearance of women participating in beauty pageants in France, a process in which beauty is institutionalized. It aims to explain to what extent beauty care practices constitute exemplary techniques for optimizing well-being, and more widely self-optimisation. After exploring two types of well-being – subjective and interactional – associated with aesthetic self-optimisation, we highlight situations in which the management of appearance comes up against certain limits or
Ciertas personas, en todas las categorías sociales, de edad y de sexo, prestan un sentido positivo en términos de bienestar, a las practicas estéticas que utilizan. A partir de una investigación cualitativa en un espacio donde la optimización estética esta instituida, y en el centro de las actividades, las elecciones de Miss en Francia, este articulo trata de explicitar en que medida las practicas de belleza constituyen técnicas ejemplares de la optimización del bienestar, incluso de si misma. Después de desarrollar las modalidades de optimización estética en las elecciones de Miss, nos centramos en los dos sentidos del bienestar – subjetivo e interaccional – asociados a la optimización estética de si misma. Por otro lado, pondremos en evidencia las situaciones en las que la gestión de la apariencia choca con ciertos límites, incluso fracasa en ser vectora de satisfacción ; la optimización de si misma por la estética resulta en numerosas configuraciones sociales una empresa estigmatizadora.
Certaines personnes, dans toutes les catégories sociales, d’âge et de sexe, prêtent un sens positif, en termes de bien-être, aux pratiques esthétiques qu’elles mettent en œuvre. À partir d’une enquête qualitative conduite dans un espace où l’optimisation esthétique est instituée et est au cœur des activités, les élections de Miss en France, cet article vise à expliciter dans quelle mesure les pratiques de beauté constituent des techniques exemplaires de l’optimisation du bien-être, et plus largement de soi. Après avoir développé les modalités de l’optimisation esthétique dans les élections de Miss, nous nous intéresserons à deux sens du bien-être – subjectif et interactionnel – associés à l’optimisation esthétique de soi. Ensuite, nous mettrons en évidence les situations dans lesquelles la gestion de l’apparence se heurte à certaines limites, voire échoue à être vectrice de satisfaction ; l’optimisation de soi par l’esthétique restant, dans de nombreuses configurations sociales, une entreprise stigmatisante.