Résumé : Depuis la Révolution française, c’est dans la vie parlementaire que s’est exprimée l’exigence de vertu publique. Comment concevoir et encadrer les actes d’un citoyen au service du Souverain ? Pour garantir sa vertu, faut-il limiter ses pouvoirs, le nombre ou la durée de ses mandats ? Jusqu’où la parole et le geste du député sont-ils libres, couverts par l’« inviolabilité » décrétée dès 1789 ? Quelques cas de députés corrompus peuvent-ils suffire à jeter le discrédit sur leurs collègues et à faire naître en France les premiers germes d’un antiparlementarisme ?