, Ex : à propos de « la giostra all'anello » : « Gioco di destrezza, che consisteva nell'infilare e portar via al galoppo su di un cavallo uno o più anelli attaccati a un palo », Scarron, I due fratelli rivali, op.cit, vol.1, p.44

. Caterina-de'-medici, 1519-1589) » de même que les liens de parenté : « Enrico II (1519-1559), figlio di Francesco I e di Claudia di Francia dal 1547)

. Romanzi, Je suis né dans un village de la Champagne, p.568

, Pléiade, op. cit.) disparaissent ainsi que six répliques entre Amanzei et le Sultan (ibid, ex : les 4 dernières lignes du chapitre 1 du texte français, p.84

, Ex : « si vous m'aimiez » (Pléiade, op. cit., p.240) devient « Se voi mi aveste, p.500

R. Il-romanzo-borghese and . Bompiani, , p.83

. Ibid, , p.92

, Elle a été choisie par la BNF pour la mise en ligne sur le site Gallica, Le roman bourgeois a connu de nombreuses rééditions, surtout à partir du XIXème siècle. L'édition Quantin a longtemps fait office de référence, jusqu'aux éditions Pléiade (1958) et Folio Gallimard, 1981.

. Il-romanzo-borghese and . Bompiani, , p.113

, 1880) ou, dans un autre domaine, au couple des Bidochon des bandes dessinées de Chistian Binet. Le son « on » lui-même est souvent employé par Molière, contemporain de Furetière, pour désigner des personnages qui sont la cible de sa critique sociale : Harpagon, Orgon? 70 Il romanzo borghese, Que l'on songe, parmi d'autres références possibles, p.115

. Ibid, , pp.115-123

V. Cf-sur-ce-point, G. Agostini-ouafi, T. Debenedetti, M. De, and . Proust, On pourrait parler ici, en terme cibliste, d'une amélioration, à visée émotive, qui constitue pourtant une faute sur le plan du respect du texte source. Soulignons un dernier point. Bassani a tendance à couper les longues phrases de Furetière en introduisant des points finaux là où l'écrivain français privilégie les virgules. Cela produit en italien un rythme parataxique qui modifie la scansion tout en hachant le texte et en le rendant plus vivant. Une intention du même ordre explique le choix systématique de sortir les dialogues du corps du texte. Il est intéressant de noter que Bassani écrivain préfèrera le recours à l'hypotaxe et aux phrases longues, sans pour autant négliger les ruptures rythmiques grâce aux parenthèses et aux incises qu'il emploie régulièrement 75 . Mais ces modifications sont rares. Si l'on entre davantage dans le détail de certains choix de traduction, on constate une confirmation des intuitions précédentes, à savoir, sur le plan sourcier, le respect général des registres de langue et du sens des mots français 76 . Bassani démontre donc non seulement une connaissance fine de la langue de Furetière mais il ne se, leur donnant un tour archaïsant : « agognato pretesto », « tra gente cotale » 73, 2003.

, En reprenant la formule de Georges Mounin 79 et par sa remarque, le narrateur -sur ce plan possible porte-parole de l'auteur -exprime à sa manière une position clairement cibliste. Il est significatif que Bassani ne présente pas les dix pages de commentaire de son personnage 80 . Pourquoi ? C'est une question qui mérite d'être posée, nous semble-t-il. Peur d'une digression qui nuirait à l'évocation du thème principal du chapitre, à savoir la relation amoureuse, déséquilibrée et de ce fait douloureuse, entre le protagoniste et Micòl ?, vol.78

. Il-romanzo-borghese and . Bompiani, , pp.122-123

. Ibidem, L'italique est de nous. C'est un passage qui décrit Nicodème allant rendre visite à Javotte et à ses parents pour les convaincre de l'accepter comme gendre

, particulièrement bien représentée dans Il giardino FinziContini, permet, selon le glorieux modèle de l'incise pétrarquesque, d'insérer dans la diégèse un décalage temporel qui renvoie au temps de l'écriture et introduit ainsi la possibilité d'un point de vue rétrospectif

, La pertinence littérale de sa traduction n'est prise à défaut qu'à une reprise, lorsqu'il traduit « crasseux » par « spilorcio » (Il romanzo borghese, p.81

». Citons-par-exemple-«-natale-»-pour-«-avent and . Epifania, Sur l'ensemble de la traduction, ces équivalences sont beaucoup plus nombreuses que les notes en bas de page, pour « Les Rois, p.103

G. Bassani and . Opere, , pp.450-451

O. Les-belles-infidèles and . Cit, Il n'est pas possible de savoir si Bassani connaissait l'ouvrage de Mounin au moment où il rédige Il giardino dei Finzi-Contini, d'autant plus que le livre ne se trouve pas dans « les bibliothèques » étudiées par Micaela Rinaldi. D'ailleurs la formule n'a pas été inventée par Mounin et remonte à la tradition française du XVII ème siècle

». Di-facciate, . Finzi-contini, and . Opere, d'interprète ainsi que dans son activité de traducteur, remplissent cette absence du roman, comblent le vide des pages manquantes. La traduction n'est jamais pour Bassani une question de restitution technique. C'est un autre moyen, exaltant et serein, de contribuer à la production d'une écriture, c'est-à-dire pour lui, à la mise à distance de la surface du monde pour mieux en saisir la profondeur. Sans doute, comme le narrateur du roman dans ses conseils d'apprenti traductologue à Micòl, Bassani a-t-il tenté de concilier littéralité et littérarité, équilibre qui est, on le sait, l'obsession de tout traducteur. Certes, moss n'est pas erba, comme il le reproche à Micòl, mais il est quand même sensible au souffle « carducciano » de sa traduction, comme il le définit, qui est d'ailleurs moins présent dans la version de son amie que dans le regard d'un lecteur contaminé par ses propres travaux du moment sur Panzacchi. La raison linguistique versus la raison poétique, donc. Le Roman bourgeois est une oeuvre qui s'inscrit clairement dans un projet de dénonciation, par la langue et par sa dimension ironique, p.451

, Cela rend difficile toute tentation d'amélioration poétique, propension et travers parfois de nombreuses traductions qui, volontairement ou pas, « embellisent », c'est-à-dire en fait « littérarisent » le texte source. Pour autant, la nécessité d'une compréhension par le lecteur italien de 1951 de la situation particulière du Paris de 1666 oblige Bassani à inventer une stratégie traductive qui parvienne à faire se superposer différentes lignes d'horizon -pour emprunter une dernière image à Antoine Berman : celle du lecteur parisien du XVII ème siècle, capable de déchiffrer les allusions et les cibles du pastiche et celle, moins aisée, par moments brisée ou floue, du lecteur italien pour lequel Bassani traduit. Traduire, c'est alors tirer un trait entre ces deux horizons, c'est relier deux époques, retorse, épaisse, à la fois allusive et démonstrative, culturellement très marquée