». Ou-tra-pensieri and C. , Voir aussi A. Roncaccia, cit., p. 80 : « La figura femminile, immagine tra immagini, è ricostruzione artificiale di un paesaggio percorribile e ritagliabile all'infinito, condensazione geroglifica di una poetica della crudeltà, p.145

. L'espresso, , p.124, 1987.

. Ibidem,

E. Torino, , 1985.

U. Voir-mario-cortelazzo and . Cardinale, , p.25, 1989.

A. Italia, , p.p. IX

, 136 et La pazienza dell'arrostito, cit, p.73

, Voir en particulier La pazienza dell'arrostito, cit., p. 19 ou L'occhiale malinconico cit, p.170

. «-quella-che-vedo-e-vado-percorrendo-È-un, Italia ormai completamente stravolta, sfigurata e priva di senso », « un rottame naugrago » in Un viaggio in Italia, cit, p.131

C. L'occhiale-malinconico, , p.161

, Respectivement in La vita apparente, cit, vol.164, pp.191-216

. L'italie-comme-l'atlantide and . Voir, faut mentionner la fascination de Ceronetti pour les lieux de dépérissement, de putréfaction et de dégénérescence que sont les hospices, les asiles et les cimetières, autant d'endroits où le corps meurtri, difforme ou pourrissant rend compte de la victoire finale du néant 53 . Cet intérêt pour la maladie et l'expression de la beauté ambiguë du morbide 54 et du corps -de l'individu ou de l'Italie -en ruine renvoie au mélange paradoxal d'attirance et de répulsion qui est au coeur de la position identitaire de notre Italien italophobe. Il est aussi le crédit évident de Ceronetti à Louis-Ferdinand Céline, autre maître de pensée et de style, avec lequel il partage, outre le sempiternel béret basque, l'obsession hygiéniste propre aux vrais misanthropes 55 et quelques tics langagiers comme le recours au néologisme par suffixation péjorative 56 . Comme chez Céline, la référence à la peste est fréquente dans les textes de Ceronetti : « Mais penser, sur cette terre si macabrement contaminée, est plus une fuite devant la peste qu'un effort utile à soi et aux autres » 57 ou encore « la question, Sur l'Italie à la dérive, voir L'occhiale malinconico, p.219

, La portée ironique du constat explique que le critique dénigre d'abord les hauts lieux de l'art et par conséquent du tourisme en Italie : Florence 59 , Rome 60 , Venise surtout, « la bellezza marcescente » et « la storica prostituta » 61 à propos de laquelle il poursuit la tradition de l'improperium initiée par Marinetti et poursuivie par bien d'autres écrivains iconoclastes tout au long du siècle 62 . Sa méthode, qu'on pourrait définir celle d'un géographe émotif, propose une « collection de répugnances » 63 . Le cancer atteint les Italiens eux-mêmes et le récit de voyage s'apparente à un traité de médecine. L'Italie devient un corps malade dont Ceronetti scrute les stigmates car « l, Les textes sur l'Italie de Guido Ceronetti dressent en définitive une sorte de carte aux repères pervertis, comme un Guide bleu inversé qui indiquerait les lieux à éviter

, Au terme de ce rapide parcours, et après avoir examiné quelques manifestations de l'indignation « désespérée » de Ceronetti -pensons à l'exergue du recueil poétique Compassioni e disperazioni : « à ceux qui désespèrent, l'un d'eux

, Tra pensieri, cit., p. 98, 111 et Briciole di colonna, cit, vol.71, p.72

, Voir Un viaggio in Italia, cit., p. 3, 210, 243 ; Briciole di colonna, cit, p.35

, Un viaggio in Italia, cit., p. 108 : « A Catania non c'è di bello che quel che è in sfacelo

, Sur les rapports entre Ceronetti et Céline, voir L'occhiale malinconico, cit, pp.83-305

U. Viaggio-in-italia, 227 : « cristianesimo progressista e socialistoide » ; La pazienza dell'arrostito, cit., p. 46 : « In piazza della Signoria tamburi africani amplificati dal Giappone, urlìo americanoide di ragazza ghigliottinata

. Ma-pensare, su questa terra così macabramente contaminata, è più una fuga dalla peste che uno sforzo utile per sé e per altri », ibid, p.243

[. Di-cosa-che-contegia,-e-i-contagi, L'attrait pour les untori (ceux qu'on accusait de répandre volontairement la peste) nous permet de rappeler que Manzoni, qui les évoque longuement dans Les fiancés est un des rares écrivains italiens pour lesquels Ceronetti exprime son admiration (en particulier dans La carta è stanca), vol.42, pp.7-64

, Viaggio in Italia, cit, p.324

. Ibid, , p.132

. Ibid, , p.15

D. Marinetti, . Citons-contro-venezia, and . Passatista, Quant à des auteurs contemporains de Ceronetti, on peut mentionner Jean-Paul Sartre dans son récit de voyage publié posthume La reine Albermale ou le dernier touriste, 1910.

, « collezionismo di ripugnanze (i miei viaggi) » in La pazienza dell'arrostito, cit, p.195

C. L'occhiale-malinconico, ou, dans le même ordre d'idées, Viaggio in Italia, ci., p. 82 : « L'Italia come un libro prezioso e raro, p.153

, Ses voyages dans la péninsule lui permettent de pénétrer les « mystères et les malaises de la réalité italienne » 65 et la référence à l'enfer semble la métaphore récurrente de son diagnostic exprimé avec une inflation d'images de destruction par le feu

L. Le-pessimisme-de-ceronetti-ne-permet-de-faire-Émerger-aucun and . Phénix, constituent la matière privilégiée de ses écrits consacrés à l'Italie. L'identité perdue provoque une souffrance que Ceronetti masque par le recours systématique à la dérision du présent et à une forme de nostalgie du passé. L'italophobie est en réalité chez lui la manière de signifier son idéalisation de ce qui n'est plus ainsi que son scepticisme quant à la possible reconstruction d'une identité italienne devenue anachronique. Reste la trace d'une blessure car « le besoin d'identité nationale peut devenir une douleur féroce : sans identité, ou avec une identité incertaine, c'est la chute dans le vide, l'angoisse de la mort » 67 . Toute l'oeuvre de Ceronetti s'inscrit dans ce discours sur le vide et sur la mort comme conditions même de l'homo italicus contemporain. C'est en ce sens que l'on peut appliquer à Ceronetti, en l'actualisant, la formule employée par Goffredo Parise à propos de Giovanni Comisso, p.68

, Andrea Zanzotto in « Processo a Ceronetti, p.127, 1987.

L. , mais aussi de nombreuses occurrences dans La vita apparente, ci, L'occhiale malinconico, vol.84, pp.233-247

, « il bisogno d'identità nazionale può diventare un feroce dolore : senza identità, o con un'identità incerta, la caduta nel vuoto, l'angoscia della morte » in Viaggio in Italia, p.12

G. Parise, . Opere, and M. Milano, Les portraits que les uns et les autres proposent de leurs confrères sont à lire comme autant d'autoportraits déguisés. Cela est vrai aussi de la présentation de Ceronetti faite par, Parise. Ibid, vol.1, p.1600, 1987.