, En 1955 est publié Metello de Pratolini, ultime tentative d'appliquer la grammaire néoréaliste. En 1957, Le Guépard de Lampedusa signe définitivement la fin d'une époque et d'un genre littéraire

. C'est-un-livre-d'hemingway, Pour qui sonne le glas ?, que Vittorini choisit comme « roman à suivre » publié par épisodes dans le « Politecnico

, Il s'agit, même si la ficelle peut paraître grosse, de confondre la censure fasciste par une attaque qui ne soit pas trop précise : « Pour éviter toute équivoque ou tout malentendu je tiens à avertir que, de même que le protagoniste de cette Conversation n'est pas autobiographique, la Sicile qui l'encadre et qui l'accompagne n'est Sicile que par aventure ; seulement parce que le nom Sicile sonne mieux à mes oreilles que le nom Perse ou Venezuela

». Americana and . Qu, il conçoit avec Pavese en 1940 et qui est censurée l'année suivante, qui confère à Vittorini le statut de critique, spécialiste de la littérature américaine contemporaine. Mais ses intérêts toucheront d'autres pays et d'autres époques (il commente ou préface, entre autres oeuvres, le Décaméron, le Roland furieux, le théâtre de Garcia Lorca). Deux explications peuvent être avancées pour comprendre cet activisme critique

, nous y voyons aussi la manifestation déjà évoquée de l'écrivain « en panne » qui prend dans l'oeuvre des autres ce qu'il ne trouve plus dans la sienne. Cette idée est confirmée par un genre de critique particulier

, et dont l'intérêt est fondamental pour saisir la nature du rapport que l'écrivain entretient à ce moment-là avec la littérature. Le contenu de ce recueil d'articles anciens témoigne de la richesse et de l'étendue de ses passions littéraires mais le principe même de l'ouvrage pose problème. Faut-il y voir seulement le signe narcissique d'un auteur tantôt apologiste de lui-même, tantôt censeur lorsque des articles de jeunesse pourraient être compromettants pour des raisons politiques évidentes ? Ou bien, derrière les vides du texte et les plus édifiantes des notes ajoutées en bas de page 39 , convient-il de déceler une preuve supplémentaire de la crise que traverse Vittorini créateur ? En fait, la signification profonde de Journal en public se trouve dans sa date, Umberto Saba l'avait fait pour ses poésies, Vittorini offre une relecture de ses critiques passées, afin de proposer une interprétation de son cheminement intellectuel. C'est le sens du Journal en public, 1957.

, à défaut de stimuler sa verve d'écrivain, a au moins le mérite de tenter une explication raisonnée du principe créatif, au moyen d'une étude diachronique des principaux mouvements littéraires européens, depuis la Renaissance jusqu'à la période contemporaine. C'est ce que se propose de faire Les Deux tensions, ce matériel pour un essai que Vittorini n'aura pas le temps de rédiger avant sa mort. Ces notes inachevées sont l'aboutissement d'une réflexion qui ne naît pas subitement mais qui a eu l'occasion de mûrir depuis les premières intuitions sur la création littéraire, C'est naturellement que le silence narratif du Vittorini des dernières années favorise l'élaboration d'une poétique qui

, chaque analyse d'un écrivain ou d'un courant artistique aboutit à la question « Qu'est-ce que la littérature ? 40 ou « Que peut la littérature ? » 41 . Vittorini n'apporte pas de réponse claire. Cela est dû à l'aspect désordonné et répétitif de ce qui n'est qu'une ébauche. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il serait

, Journal en public se présente de la façon suivante : Vittorini divise sa carrière de critique en quatre périodes (« la raison littéraire 1929-1936 », « la raison antifasciste 1937-1945, p.1945

». and «. La-raison-civile, Il sélectionne les articles qu'il considère comme étant les plus représentatifs de son itinéraire ; il en propose des extraits et les commente (mots en italique) dans le sens de la justification ou de la précision, 1948.

, Nom du débat organisé en janvier 1965 par la revue française « Clarté », éditée par l'Union des Etudiants Communistes