Parabole du bon riche et du mauvais pauvre au théâtre
Résumé
En 1897, deux pièces de théâtre font grand bruit sur la scène parisienne : Le Repas du lion, de l’entrepreneur lorrain François de Curel et Les Mauvais Bergers du polémiste Octave Mirbeau traitent d’un motif déjà débattu dans le roman de Zola Germinal, le sort des travailleurs pauvres et la grève.
Les auteurs sont conscients du risque esthétique et éthique d’un tel sujet : poétiser la misère, s’apitoyer avec complaisance et ils proposent des contre-récits à l’indigence heureuse et libre d’un Rimbaud ou d’un Richepin. La parabole s’inverse : le riche, porteur du fardeau d’employer les autres, fait preuve de dévouement et de dynamisme quand le pauvre s’enferre dans la passivité, voire la fausseté. Cette représentation révèle la hantise fin-de-siècle du paupérisme et de la dégradation sociale.