, Les Sames ou Sami sont des populations nomades ou semi-nomades de langue finno-ougrienne, que l'on désigne plus couramment sous le nom (à l'origine péjoratif) de Lapons

J. Bately and . Englert-anton, Ohthere's Voyages. A late 9th-Century Account of Voyages Along the Coasts of Norway and Denmark and its Cultural Context, Roskilde, Viking Ship Museum, 2007.

. Sindbaek-søren, « Scandinavian settlement south of the Baltic Sea, BAUDUIN et MUSIN (dir.), op. cit, pp.167-176

N. Kirpichnikov-anatolij and . Early, Ladoga during the Viking Age in the light of international cultural transfer, BAUDUIN et MUSIN (dir.), op. cit, pp.215-230

. Ix-e-siècle-en-irlande, en Frise ou en Rus', au cours des années 870 et 880 dans le royaume d'York et le futur Danelaw, et bien sûr après 911 en Normandie

, une expédition viking supposait le recrutement d'une bande d'hommes aguerris, désireux de se mettre au service d'un chef capable de les mener à la victoire et, par des moyens honorables et prestigieux, à l'aisance matérielle à laquelle ils aspiraient. Les travaux récents ont montré qu'au moins jusqu'au milieu du X e siècle, les armées vikings -y compris les plus nombreuses comme cette « Grande Armée » qui envahit l'Angleterre en 865, ou celle qui assiégea Paris en 885-887 -étaient composées d'unités plus 45 LEWIS Stephen, Salt and the earliest Scandinavian raids in France : was there a connection? », Viking and Medieval Scandinavia, vol.12, pp.103-136, 2016.

. Pour-une-mise-en-perspective-de-cet-Épisode, ». Au-coeur-de-la-«-crise-du-règne-de-charles-le-chauve, and . Marie-céline, Sur la pratique de la rançon, Money for freedom : ransom paying to Vikings in Western Iberia », Viking and Medieval Scandinavia, pp.125-130, 2011.

L. Bauduin, . Et-les-vikings, P. Viii-e--x-e-siècle, and A. Michel, , pp.75-79, 2009.

. Coupland-simon, « The Frankish tribute payments to the Vikings and their consequences », Francia, n° 26/1, 1999, pp.57-57

. Abels-richard, . Paying, and . Danegeld, Anglo-Saxon peacemaking with vikings, War and Peace in Ancient and Medieval History, pp.173-192, 2008.

. Lavelle-ryan, I. I. Aethelred, K. Of-the, and . English, , pp.73-77, 2002.

. Abels-richard, . Household-men, A. In, and . England, Mercenaries and Paid Men. The Mercenary Identity in the Middle Ages, pp.143-165, 2008.

, Plus petites et bien plus soudées que les grandes armées qui firent trembler les rois, ces communautés de guerriers comptaient quelques bateaux et leurs équipages, et il faut probablement compter leurs hommes en centaines plutôt qu'en milliers. Leurs membres étaient unis par des serments, une vie commune, une camaraderie vécue, et (dans une certaine mesure) un sentiment de fidélité à leur chef, petites, de simples « bandes armées » qui s'agrégeaient selon les circonstances pour former à l'occasion des armées plus importantes

N. En-langue, Or on a vu plus haut que le mot vár (pacte, foi jurée) serait à la racine du terme norrois qui a donné le mot « varègue ». Enfin, il n'est pas rare que des propriétaires de moindre fortune et de moindre assise sociale se soient entendus pour construire ensemble un ou plusieurs navires, et partir ensemble outre-mer : ici aussi, l'association (ou félag) prenait éventuellement la forme d'un accord juré 52 . Ces diverses expressions mettent donc en lumière l'importance du serment et de la fidélité au chef, mais aussi des liens de camaraderie et de fraternité jurée créés entre les hommes. Là aussi, les inscriptions runiques de Suède s'avèrent intéressantes, puisque plusieurs mentionnent dans quel groupe tel ou tel guerrier viking était intégré, comme celle-ci, qui rapporte la mort d'un guerrier varègue, cette « institution » de la bande armée portait le nom de lið (et peut-être aussi hirð), et quelques sources contemporaines y font référence. Ainsi, les Annales de Saint-Bertin signalent qu'au cours de l'hiver, pp.861-862

L. Skarde and . Frère, qui partit vers l'Est avec Ingvar, En Serkland, vol.53

, Comment ces bandes étaient-elles créées et maintenues ? Les chefs s'entouraient peut-être en priorité d'hommes issus de leur région d'origine, mais cela ne signifie pas que tel était le cas pour l'ensemble du groupe. Le pragmatisme régnait quand il s'agissait de recruter de bons combattants

. Je, . Ben, P. Claire, . Neil, and . Mark, Ingroup identification, identity fusion and the formation of Viking war bands, vol.48, pp.35-50, 2015.

. Raffield-ben, Bands of brothers: a re-appraisal of the Viking Great Army and its implications for the Scandinavian colonization of England », Early Medieval Europe, pp.308-337, 2016.

. Éd, . Georg, . Hanovre, . Hahn, . Monumenta-germaniae et al., Annales Bertiniani, vol.861, p.56, 1883.

, Sur la félag (noter la parenté étymologique avec l'anglais fellow), voir JESCH Judith, Ships and Men in the Late Viking Age. The Vocabulary of Runic Inscriptions and Skaldic Verse, pp.232-235, 2001.

, De ce fait, les bandes vikings n'étaient pas des groupes ethniquement homogènes, « naturellement » constitués à la suite de leurs chefs parce qu'ils étaient leurs parents ou leurs compatriotes. La variabilité de ces groupes s'observe par exemple à travers l'analyse des squelettes d'un charnier de la fin du X e siècle, découvert en 2008 à Weymouth, sur la côte du Dorset. Les hommes tués et enterrés là -plus de cinquante d'hommes jeunes, âgés de quinze à trente ans, la plupart décapités à coups de hache et surtout d'épée -formaient sans doute une seule et même bande de pillards, ou au moins une grande partie de celle-ci : surpris par des Anglais, ils ont tous été exécutés et ensevelis sommairement. Or l'analyse isotopique de leurs restes osseux a montré qu'ils avaient grandi dans des régions assez diverses de l, mais aussi des aventuriers de toutes origines, des déserteurs francs ou anglo-saxons, et des esclaves en rupture de ban

, Cela explique la grande instabilité des armées vikings : la Chronique anglo-saxonne ou les diverses annales franques ne cessent de signaler que telle ou telle armée s'est divisée en deux ou trois groupes, ou que les vikings qui opéraient dans une région ont au contraire été rejoints par une autre bande de pillards. Les armées des vikings se recomposaient donc au gré des alliances et des mésententes entre chefs, des opportunités et des difficultés rencontrées. C'est en partie pour cette raison que les rois et empereurs francs et anglo-saxons, habitués à des structures de pouvoir plutôt verticales, ont eu tant de mal à les stabiliser et à conclure des accords durables avec leurs chefs : s'entendre avec un seul chef n'était pas une stratégie très efficace. La seule solution praticable était, bien souvent, de jouer une bande de vikings contre les autres, d'employer certains d'entre eux (et donc de leur verser un tribut, en leur fournissant les richesses qu'ils étaient venus chercher) pour éviter qu'un nombre plus important de pillards ne mette le pays en coupe réglée, Ces « équipes de base », qui formaient comme les briques de toute armée viking d'une certaine taille, pouvaient aussi bien opérer en solo, par des coups de main ponctuels, qu'en combinaison avec d'autres groupes

;. Le-cas-de-la-«-grande-armée, . Loe-louise, . Boyle-angela, . Webb-helen, and . David, se micel here) apparue sur les côtes de l'Est-Anglie à la fin de l'année 865 a récemment été étudié à nouveaux frais par Shane McLeod. À partir d'une relecture attentive des sources écrites, mais aussi d'indices archéologiques (certes encore assez ténus), celui-ci a suggéré que la plupart des « païens » ou « Danois » qui ont envahi l'Angleterre en 865 n'étaient pas venus directement de Scandinavie, Death on the Dorset ridgeway : the discovery and excavation of an early medieval mass burial, pp.109-121, 2014.

, Combien des guerriers de la « Grande Armée » étaient effectivement les fils de Scandinaves implantés dans ces régions dans la première moitié du IX e siècle ? Combien étaient des Frisons ou des Irlandais qui avaient trouvé dans l'arrivée des vikings un moyen d'échapper à leur condition, ou un refuge face à des difficultés ? La « Grande Armée » était composée en majorité d'hommes jeunes, âgés de moins de trente ans : nés en Irlande ou en Frise, peut-être de mère irlandaise ou franque, c'est là qu'ils avaient grandi, et ils n'avaient jamais vu la Scandinavie. Le caractère proprement scandinave du phénomène viking ne saurait certes être nié

. Les-«-danois, Angleterre en 865 vivaient depuis longtemps -et, pour certains, depuis leur naissance -au milieu des Occidentaux chrétiens, dont ils connaissaient les usages, les forces et les faiblesses. C'est sans doute pour cela qu'ils surent si bien s'insérer dans le jeu politique des royaumes anglo-saxons

. Mcleod-shane, The Beginning of Scandinavian Settlement in England. The Viking 'Great Army' and Early Settlers, c. 865-900, 2014.