Les infections génitales hautes. Mise à jour des recommandations pour la pratique clinique – texte court - Normandie Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie Année : 2019

Pelvic Inflammatory Diseases: Updated Guidelines for Clinical Practice – Short version

Les infections génitales hautes. Mise à jour des recommandations pour la pratique clinique – texte court

Résumé

Objectives: To provide up-to-date guidelines on management of pelvic inflammatory disease (PID). Methods:An initial search of the Cochrane database, PubMed, and Embase was performed using keywords related to PID to identify reports in any language published between January 1990 and January 2012, with an update in 2018. All identified reports published in French and English relevant to the areas of focus were included. A level of evidence based on the quality of the data available was applied for each area of focus and used for the guidelines. Results: PID must be suspected when spontaneous pelvic pain is associated with induced adnexal or uterine pain (grade B). Pelvic ultrasonography is necessary to exclude tubo-ovarian abscess (TOA) (grade C). Microbiological diagnosis requires endocervical and TOA sampling for molecular and bacteriological analysis (grade B). First-line treatment for uncomplicated PID combines ceftriaxone 1 g, once, by intra-muscular (IM) or intra-venous (IV) route, doxycycline 100 mg × 2/d, and metronidazole 500 mg × 2/d oral (PO) for 10 days (grade A). First-line treatment for complicated PID combines IV ceftriaxone 1 to 2 g/d until clinical improvement, doxycycline 100 mg × 2/d, IV or PO, and metronidazole 500 mg × 3/d, IV or PO for 14 days (grade B). Drainage of TOA is indicated if the collection measures more than 3 cm (grade B). Follow-up is required in women with sexually transmitted infections (STI) (grade C). The use of condoms is recommended (grade B). Vaginal sampling for microbiological diagnosis is recommended 3 to 6 months after PID (grade C), before the insertion of an intra-uterine device (grade B), before elective termination of pregnancy or hysterosalpingography. Targeted antibiotics on identified bacteria are better than systematic antibioprophylaxis in those conditions. Conclusions: Current management of PID requires easily reproducible investigations and antibiotics adapted to STI and vaginal microbiota.
Objectifs : Mettre à jour les recommandations sur la prise en charge des infections génitales hautes (IGH). Méthodes : La littérature a été actualisée à partir des mots clés associés aux IGH de 2012 à 2018 dans les bases de données Cochrane, PubMed et Embase. Toutes les études publiées en langue française ou anglaise pertinentes ont été considérées. Les données ont été décrites avec un niveau de preuve, de façon à établir un grade de recommandations. Résultats : Une IGH doit être évoquée devant une douleur pelvienne spontanée associée à une douleur utérine ou annexielle provoquée à l’examen gynécologique (grade B). L’échographie pelvienne est recommandée pour éliminer une complication à type de collection (grade C). Des prélèvements de l’endocol et des collections intrapéritonéales sont recommandés afin d’obtenir un diagnostic microbiologique (grade B). Le schéma antibiotique de 1re intention des IGH non compliquées est la ceftriaxone 1 g, 1 fois, par voie intramusculaire (IM) ou intraveineuse (IV), associée à la doxycycline 100 mg × 2/j et au métronidazole 500 mg × 2/j par voie orale (PO) pendant 10 jours (grade A). Le schéma antibiotique de 1re intention des IGH compliquées est la ceftriaxone 1 à 2 g/j IV jusqu’à amélioration clinique, associée à la doxycycline 100 mg × 2/j, IV ou PO, et au métronidazole 500 mg × 3/j, IV ou PO, pendant 14 jours au total (grade B). Les abcès tubo-ovarien de plus de 3 cm doivent être drainés (grade B). Un suivi est nécessaire chez les femmes atteintes d’infections sexuellement transmissibles (IST) (grade C). L’usage des préservatifs est recommandé (grade B). Un prélèvement vaginal microbiologique est recommandé 3 à 6 mois après une IGH (grade C), avant l’insertion d’un dispositif intra-utérin (grade B), à l’occasion d’une demande d’interruption volontaire de grossesse ou de la réalisation d’une hystérosalpingographie. Il est préférable d’administrer une antibiothérapie ciblée sur la bactérie dépistée plutôt que de recourir à une antibioprophylaxie systématique dans ces situations. Conclusion : Les IGH sont prises en charge par des examens paracliniques reproductibles et une triple antibiothérapie adaptée aux IST et au microbiote vaginal.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02153804 , version 1 (12-06-2019)

Identifiants

Citer

J.-L. Brun, B. Castan, B. de Barbeyrac, C. Cazanave, A. Charvériat, et al.. Les infections génitales hautes. Mise à jour des recommandations pour la pratique clinique – texte court. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie, 2019, 47 (5), pp.398-403. ⟨10.1016/j.gofs.2019.03.012⟩. ⟨hal-02153804⟩
253 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More