, Me semblent également aller dans le sens d'un décrochage qualitatif les occurrences de at que Quirk et alii classe sous l'étiquette « stimulus », dans lesquelles, dans ses termes, « at signals the relation between the emotive reaction and its stimulus » (1985 : 712) et qui peuvent être illustrées par exemple par : (62) Andy was surprised at Frances's reaction

, Robinson was surprised and a little alarmed at such an untypical gesture. (64) Gould said: 'I'm absolutely disgusted at this decision and find it very hard to swallow

, On est en effet dans des systèmes où tout degré est qualitativement décroché, de manière récurrente et à l'identique, des degrés qui le précède et le suive immédiatement 7 , et, précisément parce qu'il marque une rupture qualitative, at est tout particulièrement apte à renvoyer à un degré spécifique dans ce genre d'échelle 8 . C'est une organisation de ce type que décrit le commentaire suivant de L. Wittgenstein : « N'est-ce pas un peu comme chez le boucher, où le poids le plus exact est à la décimale, bien que cela soit arbitraire, et dépende seulement des poids en usage. Il nous suffit que cela ne fait pas plus de P1 et pas moins de P2

, C'est toute la différence entre un gradient et une échelle, qui impliquent respectivement continuité et discontinuité

D. C. C'est-À-mon-sens-ce-qui-sous-tend-le-commentaire-suivant-de, Bennett à propos de l'inacceptabilité d'un énoncé comme Trevor is at the sofa : « Faced with a situation in which Trevor is sitting on the floor with his back against a sofa, Gwyneth is sitting on the floor with her back against a chair, and several other people occupy an identical position relative to other objects, it would be perfectly appropriate to respond with the sentence Trevor is at the sofa. In this instance the exact nature of Trevor's position is of less interest, p.68, 1975.

, il convient d'explorer plus avant, car elle laisse bien des problèmes en suspens, notamment, par exemple, dans le domaine de la temporalité, que je n'ai fait qu'effleurer avec at. La représentation proposée pourrait certainement être affinée, mais, en l'état actuel des choses, je préfère m'en tenir à ce type de représentation « molle », car elle permet d'intégrer les phénomènes dans toute leur complexité, sans laisser de côté des effets de sens qui sont beaucoup trop récurrents pour pouvoir être négligés. Elle ouvre en outre la voie à un traitement homogène des prépositions, puisqu'il semble possible de généraliser ce principe d'une articulation entre les différents types de repérage, d'une part, et les concepts de délimitations quantitative et qualitative, d'autre part, ce qui conduirait d'ailleurs certainement à préciser, voire à reformuler, certaines des analyses qui viennent d'être proposées. Elle offre enfin l'avantage d'être compatible avec d'autres types d'approche envisageables dans le cadre de la TOE, notamment avec celles qui font entrer en jeu le concept de domaine notionnel, avec son intérieur, son extérieur et sa frontière, telles qu'elles sont par exemple illustrées dans mon travail sur les prépositions across

D. C. Bennett, C. Longman, and A. , Pour une linguistique de l'énonciation, Formalisation et opérations de repérage, Spatial and Temporal Uses of English Prepositions, 1975.

E. Gilbert, Quelques remarques sur as et la construction des valeurs référentielles, 1998.

E. Gilbert, A. Deschamps, J. Et-guillemin-flescher, and E. Gilbert, « For et la construction des espaces référentiels, Les opérations de détermination, Quantification / Qualification, vol.1, 1999.
DOI : 10.3917/ss.001.0133

E. Gilbert, R. Huddleston, G. K. Pullum, C. Cup, R. Quirk et al., The Cambridge Grammar of the English Language, « Across, by et through. Considérations sur les conditions de représentation métalinguistique des prépositions. », in Anglophonia, 14, 1985.

. Collins-cobuild-english-language and . Dictionary, , 1987.