Éternité et historicité du je transcendantal selon Husserl
Abstract
La vie temporelle se donne comme jaillissement, mémoire et téléologie, et en elle le je éternel est le pouvoir infini de donner sens à ce qui le constitue en visant l’Idée infinie d’humanité présente en toute vie passive et active. Dans cet acte il est une histoire, celle de ses entrées en scène passées et celles qu’il a à être comme Idée. L’éternité du je transcendantal, sa transcendance dans l’immanence, est alors cet écart qui fait que, dans le temps et l’histoire, son engagement n’est jamais sans un certain dégagement, tel un acteur qui est pleinement ses différents personnages sans jamais se réduire à eux. Toute en ayant à décider du sens de l’histoire dans le présent qui est le sien et celui de l’intersubjectivité, il demeure polarisé par l’Idée qui lui permet de demeurer debout à travers l’histoire, y compris au milieu de la barbarie.