La dysplasie de hanche (DDH) et la luxation congénitale de hanche (LCH) dans la léproserie de Saint-Thomas d’Aizier (XIIe-XVIe s., Eure) - Normandie Université Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

La dysplasie de hanche (DDH) et la luxation congénitale de hanche (LCH) dans la léproserie de Saint-Thomas d’Aizier (XIIe-XVIe s., Eure)

Résumé

Parmi les sujets inhumés du XIIe au XVIe s. dans le cimetière de la léproserie médiévale Saint-Thomas d’Aizier (Eure, France), les dysplasies de hanche ont été rencontrées avec une fréquence plus élevée que dans les populations contemporaines voisines. Cette communication visera à préciser par le diagnostic différentiel, la physiopathologie et l’épidémiologie de la maladie luxante, en incluant les critères squelettiques réunis par Piers Mitchell. De toutes les anomalies et variations congénitales observées dans l’échantillon d’Aizier, la DDH avec ses complications, dont la luxation congénitale de la hanche (LCH), est la plus fréquente (N=9). Tous les individus sont adultes. Parmi eux (5 femmes, 3 hommes et un indéterminé), trois femmes présentent une luxation congénitale de la hanche, soit unilatéralement soit bilatéralement. Dans les autres cas, seulement trois présentent des arthroses coxo-fémorales, sachant que l’âge cémentochronologique moyen de cet échantillon est comparable à celui de la population prise dans sa totalité (43 ans environ). Huit de ces individus offrent des critères majeurs de la lèpre. Leurs sépultures se situent sur les franges orientale et occidentale du cimetière. Ces localisations pourraient suggérer des regroupements particuliers, voire des rapprochements familiaux. La prévalence brute de 4,5% de cette atteinte (7 % en prévalence corrigée) est suffisamment élevée pour démontrer que la DDH est une malformation spécifique au sein de la léproserie. Elle peut renvoyer à son recrutement local. En corrélant les atteintes de la hanche à la lèpre, dont la contagion privilégie le premier cercle familial, il n’est pas en effet illogique de penser que des groupes familiaux ont coexisté au sein de l’institution et, pourquoi pas, refléterait la transmission et l’extension de la maladie lépreuse au sein de seulement quelques familles au cours de la période d’utilisation de l’établissement. Les handicaps (boiterie et incapacité physique au travail) provoqués par la DH et la LCH ont dû aussi, peu ou prou, intervenir dans le recrutement et le fonctionnement de la léproserie.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02146359 , version 1 (03-06-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02146359 , version 1

Citer

Joël Blondiaux, Denis Bougault, Cécile Chapelain de Seréville-Niel, Marie-Cécile Truc, Raphaëlle Lefebvre. La dysplasie de hanche (DDH) et la luxation congénitale de hanche (LCH) dans la léproserie de Saint-Thomas d’Aizier (XIIe-XVIe s., Eure). Actualités de la recherche paléopathologique, colloque du Groupe des Paléopathologistes de Langue Française (GPLF), GPLF - SRBP, Apr 2019, Bruxelles, Belgique. ⟨hal-02146359⟩
413 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More