Crise, finitude et responsabilité
Abstract
La crise n’est pas simplement un moment dans une chronologie ou encore une étape dans une téléologie qui la réduit à un acte de reprise et de totalisation à partir de la conscience du but. Au-delà de toutes ces considérations qui envisagent la crise plus comme constituée que comme constituante, il s'agit de remonter à une expérience originaire de la crise sans laquelle il n’y a ni « je », ni histoire, ni salut. L’enjeu est donc de déterminer un sens de la crise qui ne soit pas ontique et qui précède tout rapport à sa propre histoire comme à l’histoire commune. Selon cette perspective, la crise comme rencontre de l’être est le seul espace où un soi et un devoir peuvent se donner, et cet espace se trouve en deçà de tout optimisme et de tout pessimisme.