Anaphore associative et anaphore possessive : différences référentielles et incidences sur l’interprétation des relations de cohérence
Abstract
Les fonctionnements anaphoriques de la relation membre-collection, très variés lorsqu'on les compare à ce qu'autorise une relation sémantique proche comme la méronymie, sont bien souvent guidés par les propriétés référentielles des collections, notamment par leur pluralité interne, l'homogénéité de leurs membres et le principe de regroupement par contiguïté de ces membres. L'étude sera limitée ici aux noms collectifs désignant ce que Cruse (1986 : 175-177) appelle des « groups » comme famille, jury, régiment, comité, parti-regroupements d'humains ayant un but ou une fonction en commun-et ce qu'il appelle des « collections » comme forêt, tas, typiquement inanimées et correspondant davantage à « des agrégats qu'à des entités constituées en systèmes » (Kleiber 1994 : 174). Les regroupements d'animaux-troupeau, meute-se situeraient selon Cruse (1986 : 177) entre les groupes et les collections. Après avoir présenté la grande variété et les contraintes anaphoriques qui caractérisent ces noms collectifs, je m'attacherai à deux modes d'introduction anaphorique particuliers, l'un concernant des membres, l'autre des collections. Le premier est lié aux emplois anaphoriques des noms génériques de membres (ex. membre, élément). Avec ces types de noms, l'homogénéité interne des collections donnera le ton, mais il ne s'agira pas du la, puisque l'anaphore possessive sera préférée à l'anaphore associative. Le second est lié à la possibilité d'introduire une collection au moyen d'une anaphore définie après avoir mentionné ses membres (une anaphore associative à l'envers ?). C'est, cette fois, la pluralité interne des collections et le principe de regroupement par contiguïté des membres qui donneront le la et expliqueront comment une anaphore peut réunir des membres en un ensemble et ainsi fondre du pluriel dans une forme au singulier.
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