Poor Lonesome Cow-boy (Don't come Knocking - 2005)
Résumé
Howard Spence (Sam Shepard), une ancienne star du western qui a noyé son dégoût de lui-même dans l’alcool, la drogue et les femmes, s’échappe du tournage de son dernier film, Le Cavalier fantôme. À la recherche d’un fils abandonné, il va découvrir la vie à côté de laquelle il est passé, et tenter de nouer ou de renouer des liens avec ceux dont il ne s’est jamais soucié. Don’t Come Knocking a été présenté en Sélection officielle, en compétition, au Festival de Cannes de 2005. Ce film marque les retrouvailles de Wim Wenders avec l’acteur-réalisateur-scénariste-dramaturge Sam Shepard, 21 ans après une première collaboration couronnée de succès, à Cannes, pour Paris, Texas (1984). Shepard avait co-écrit le scénario, mais avait refusé d’en interpréter le rôle principal, malgré la demande insistante du cinéaste. Pour Don’t Come Knocking, Wenders est parvenu à convaincre son scénariste d’être également devant la caméra. Le film revisite, avec ses paysages autant que par son casting (Sam Shepard mais aussi Jessica Lange, Tim Roth, Sarah Polley et l’hitchcockienne Eva Marie Saint), la mythologie du western, et plus largement celle du cinéma américain en général. Wenders y retravaille aussi ses propres obsessions, de la question de l’errance à celle de la paternité, qui mettent en abîme l’évolution de son rapport au monde, depuis ses débuts jusqu’à la transition opérée à partir Paris, Texas, et dans ses films de fiction, devenus au fil du temps de plus en plus rares.