J. Voir-en-particulier-michael, . Enright, T. Iona, and . Soissons, The Origin of the Royal Anointing Ritual, 1985.

J. L. Nelson, Symbols in Context : Rulers' Inauguration Rituals in Byzantium and the West in the Early Middle Ages, Politics and Ritual in Early Medieval Europe, pp.280-281, 1986.

. Devroey, Le savon (sape) est régulièrement mentionné dans le Leechbook de Bald, p.483

. Sidoine-apollinaire, X. Carmen, I. Loyen, and S. Apollinaire, Les Belles Lettres, pp.102-105, 1961.

. Devroey, Huile et vin", art. cit, pp.486-487

. Ainsi,

, Un autre passage du même auteur va dans le même sens : au détour d'un sermon sur saint Benoît de Nursie appartenant à la seconde série des Homélies catholiques, Cette citation d'AElfric suggère aussi que l'huile d'olive n'était pas utilisée dans l'alimentation courante des Anglo-Saxons : on la mange, dit-il, « comme nous mangeons du beurre » (swa swa we etað buteran)

&. Aelfric, X. Dominica, and . Post-pentecosten, Homilies of AElfric : A Supplementary Collection, vol.2, pp.545-562, 1967.

. Ibid, Ele wyxt on treowum, eall swa win deð; ac elebeamas beoð maran on waestme, and þa berian grytran, and hy man gaderað and wringð, and man et þone ele, swa swa we etað buteran, on manegum estmettum, and he is metta fyrmest. Man deð hine to leohte eac on ðam lande on faegerum leohtfaetum, for ðan þe he faet is, and wynsumlice byrnð binnan Godes cyrcan; he is swyðe deorweorðe, and hine man deð to fulluhte, and to Godes þenungum, þonne he gehalgod bið, vol.552

, An subdiacon baed þone halgan wer sumne dael eles to his bricum, for ðan ðe hi ðicgað on ðam earde ele on heora bigleofum, swa swa we doð buteran, 54 On renverra évidemment à Alain DIERKENS et Liliane PLOUVIER, Festins mérovingiens, vol.104, pp.92-109, 1979.

D. Anthime and . Ciborum, Anthimi De observatione ciborum epistula ad Theudericum Regem Francorum, vol.14, p.11

G. Le-texte-est-cité-par-françois-louis, La tractoria. Contribution à l'étude des origines du droit de gîte, Tijdschrift voor rechtsgeschiedenis. Revue d'histoire du droit, vol.8, pp.69-91, 1927.

, un seul noyau d'olive dans toute la région étudiée 59 . La mention de cette denrée dans la tractoria ne doit donc pas être considérée comme la preuve de l'existence d'une consommation régulière par les agents du roi mérovingien ; et ce point jette évidemment le doute sur la valeur de ce document pour l'histoire de l'alimentation au VII e -VIII e siècle. De fait en 816, le grand concile de mise en ordre tenu à Aix-la-Chapelle prenait acte du fait que « les Francs n'ont pas d'huile d'olive » et autorisait les « moines de Gaule » (monachi Gallicani) à lui substituer l'oleum lardivum, c'est-à-dire le saindoux 60 . Enfin, autre témoignage de la rareté des graisses végétales au nord du monde franc, presque totalement après 300 : « dès que le contrôle romain se détériore, les données concernant l'olive s'effondrent 58 ». Ainsi, pour la période du haut Moyen Âge

, Une cure (là encore sans équivalent latin connu) pour des malades souffrant d'une « sécheresse du poumon » préconise de « frictionner l'homme avec de l'huile », mais aussi (à deux reprises) de « préparer sa nourriture avec de l'huile 62 ». Malheureusement, la formulation ne permet pas, cependant de déterminer si l'huile constitue ici un véritable fond de cuisine ou s'il s'agit simplement d'assaisonner les mets : le verbe briwan n'est pas assez précis pour trancher 63 . Surtout, on rappellera encore une fois que le Leechbook et les autres textes du même genre sont avant tout des ouvrages médicaux qui prescrivent des cures, et non pas des livres de diététique -et encore moins de recettes -qu'on pourrait utiliser comme on le fait du traité d'Anthime ou des divers ouvrages culinaires de la fin du Moyen Âge 64, Leechbook de Bald ne mentionne pratiquement jamais la cuisson à l'huile : un choix a donc été opéré parmi les recettes tardo-antiques originelles, qui bien sûr ne manquaient pas de recommander des régimes alimentaires fondés sur les habitudes culinaires gréco-romaines

, Saxons ; et après la fin du VI e siècle, les Francs du nord de la Gaule n'ont sans doute pas été plus familiers de ce goût si spécifique. Il en était de même pour les soins du corps et pour l'éclairage, et seuls quelques usages restreints, dans le cadre de la liturgie, de la médecine, et même de la magie, ont réellement subsisté. L'époque romaine, dans ces régions septentrionales, a donc bien constitué une parenthèse. Le récent succès de l'huile d'olive, qui n'a que quelques décennies, durera-t-il plus longtemps ? Aujourd'hui comme hier, seule la pérennité des circuits commerciaux permettra aux habitants de l, Pendant toute la période ici étudiée, on peut donc estimer que l'huile d'olive et les olives ellesmêmes sont restées extérieures à l'expérience gustative des Irlandais

A. Livarda, New Temptations ? Olive, Cherry and Mulberry in Roman and Medieval Europe, p.77, 2008.

A. Fragmentum-historicum-de-concilio, Et quia de oleum olivarum non habent Franci, voluerunt episcopi, ut oleo lardivo utantur, Concilia aevi Karolini, p.833, 1908.

V. Capitulare-de, Capitulaire "De villis et curtis imperialibus, Élisabeth MAGNOU-NORTIER, vol.44, pp.810-813

T. Texte, Revue historique, vol.122, p.649, 1998.

. Leechbook-de-bald, L. I. Ii, and I. Deegan, Smire þone mannan mid ele" ; "briw his mete wiþ ele, pp.198-199

. Dictionary-of-old and . English, briwan

. Gautier, Religion, animaux et quotidien au Moyen Âge. Études offertes à Alain Dierkens à l'occasion de son soixante-cinquième anniversaire, Entre cuisine, médecine et magie", art. cit., passim. Notice bibliographique : Alban GAUTIER, « Ele wyxt on treowum : usages et ignorances de l'huile d'olive en Angleterre et dans le nord de l'Europe au haut Moyen Âge », dans Jean-Marie DUVOSQUEL et alii (dir.), vol.96, pp.417-430, 2018.