. «-le-roi, Le Roi.-D'où vient que les nuages planent toujours sur vous ? Hamlet.-Pas tant que ça mon seigneur, le nom de fils m'éblouit trop. (K.-But now, my cousin Hamlet, and my son? H.-A little more than kin, and less than kind. K.-How is it that the clouds still hang on you ? H.-Not so much, my Lord, I am too much in the son) ». Ce passage n'est pas isolé. On retrouve cet esprit acerbe lors de l'entretien d'Hamlet avec Rosencrantz et Guildenstern (II, II, v. 215 sqq) et après la mort de Polonius, lorsqu'Hamlet refuse de dire où il a caché le corps (IV, II, v. 29-30), Mais vous, Hamlet, mon neveu et mon fils? Hamlet.-Un peu plus que neveu moins fils que tu ne veux, pp.154-155

M. Taylor and . Ii, Après la mort de Polonius, le monde, « perçu jusque là comme chaotique » 47 cède sa place à un univers plus intelligible. On assiste au dernier acte à une conversion à une forme de providentialisme biblique ou de fatalisme stoïcien, selon la perspective que l'on adopte. Ironiquement, Hamlet renoue avec une vision naguère soutenue par Claudius et Gertrude qui, pour consoler Hamlet au début de la pièce, l'invitent à se résigner : « Tu sais que c'est commun : toute vie doit mourir, / Passer de la nature à l'éternité » (I, II, v. 73-74) 48 . Ce renversement de perspective est confirmé par la décision d'Hamlet d'accepter le duel avec Laërte. Il s'en explique brièvement dans une déclaration toute stoïcienne, qui renvoie aussi à l'évangile de Matthieu (10 : 29) : « Il y a une providence particulière dans la chute d'un moineau. Si c'est maintenant ce n'est pas à venir, ce sera maintenant. Si ce n'est pas maintenant, pourtant, cela viendra. Le tout est d'être prêt puisque, de ce qu'il quitte, nul ne sait quel est le bon moment pour le quitter, Hamlet and the Circumference l'ordre des choses et semble dorénavant admettre que sa destinée est gouvernée par une force qui le dépasse et qu'il appelle ici « divinité » : « sachons / Que parfois l'imprudence nous sert, / Quand nos desseins calculés avortent, ce qui devrait nous apprendre / Qu'il y a une divinité pour donner forme aux projets / Que nous ne faisons qu'ébaucher, vol.49, pp.189-192

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, Au dernier acte, le destin n'est plus la force qui semblait contraindre le héros à la vengeance au début de la pièce ; il est incertain et imprévisible. Pour reprendre les mots du célèbre critique polonais Jan Kott, « la "destinée" qui conduit Hamlet à se venger est un échange d'épées, l'une d'entre elle ayant été empoisonnée ; la "destinée", c'est aussi la coupe empoisonnée, bue par sa mère, mais qui lui était destinée. La "nécessité" est ici une série de hasards, d'où la of Action, on s'aperçoit que notions de destin et de liberté sont instables et mouvantes, vol.15, pp.187-207, 1962.

H. Voir-gisèle-venet-dans, , p.319

R. Knowles, «. Hamlet, ». Counter-humanism, and R. Quarterly, Sur l'inteprétation stoïcienne de ce passage voir Roberta Morgan, « Some Stoic Lines in Hamlet and the problem of Interpretation, Philological Quarterly, vol.52, pp.58-60, 1941.

Y. Voir, «. Bonnefoy, and . Readiness, Le poète présente l'attitude d'Hamlet comme une capitulation. Le héros tragique accepte les choses telles qu'elles sont, contradictoires et désordonnées, Ripeness : Hamlet, Lear », dans New Literary History, pp.482-483, 1986.

T. Voir-michael, The Conflict?», pp.159-160

M. Abiteboul, . Qui, ?. Hamlet, L. Paris, and . 'harmattan, , pp.62-55, 2007.