, ce type de régulation se rattache principalement s'approprient à la fois matériellement et symboliquement l'espace-temps qu'ils (co)habitent, la pratique récréative nocturne pouvant devenir alors plus contrainte. C'est là le scenario-prospectif-qui guette à notre sentiment tout quartier caractérisé par une activité récréative nocturne instituée ou se développant et en proie à une dynamique nouvelle d'embourgeoisement et/ou de vieillissement, tel que le quartier du Port à Caen 12. Dans le second cas, celui d'une « reproduction structurelle », les régulations de la gêne sonore du type "habituation" et "confrontation discursive" dominent en même temps que la sociographie des populations habitantes n'évolue qu'à la marge, les étudiants ou jeunes actifs restant en proportion les plus nombreux, la pratique récréative nocturne faisant rarement l'objet de régulations habitantes antagoniques. C'est là le scenario qui semble être jusqu'à présent celui de l'hypercentre ancien de Caen et du quartier Sainte-Anne à Rennes par exemple 13. Il pourrait à ce titre être intéressant de comparer ce modèle schématiquement dual à d'autres espaces centraux caractérisés d'une part par une activité récréative nocturne forte ou en développement et de l'autre, par des dynamiques résidentielles modifiant la morphologie sociale de l'espace ; mais aussi, inversement, d'appréhender dans quelle mesure ces dynamiques résidentielles peuvent être ou non imputées aux rapports sociaux de voisinage avec l'activité récréative nocturne avoisinante et éventuellement gênante, « élaboration structurelle », les régulations du type "recours"-voire "confrontation belliqueuse" et "affrontement"-tendent à se généraliser en même temps que les groupes sociaux auxquels

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, Nous nous appuyons ici sur les données du recensement de la population procurées par l'Insee à l'échelle de l'Îlot pour Regroupement de l'Information Statistique (IRIS), respectivement en date de, 2007.

. Ibidem, Notre propos se limite cependant ici aux « mobilisations sociales et politiques ordinaires » des habitants régulant leur gêne sonore ; des « mobilisations politico-institutionnelles » (BONNY & al, 2012) participant elles à gouverner les pratiques récréatives nocturnes existent aussi-et parfois en lien avec les premières-(voir en ce sens dans cet ouvrage la contribution du collectif Candela consacrée au cas lillois, ou dans le cas rennais, WALKER É., « De la discipline au travail électoral ? Gouverner l'espace-temps récréatif nocturne à Rennes, Culture & Conflits, pp.105-106, 2017.

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