. Dans-cette-perspective, mais selon deux colorations diérentes. Musicalement, ils sont complétement opposés : la lumière du cinquième tableau est le symétrique de l'obscurité angoissante du septième tableau. Mais bien des aspects les rapprochent : l'attente et le long désir de saint François, et la mort apparente qui s'ensuit. Ce qui n'est que joie à nos yeux est aussi sourance pour saint François, et ce qui est sourance à nos yeux est aussi joie pour saint François 36, les tableaux de l'ange musicien et des stigmates apparaissent comme deux visions d'une même réalité, p.33

«. Voir-le-beau-commentaire-de-soeur-m-p,-osc, . L'opéra-saint-françois-d'assise, and . Olivier-messiaen, Ouverture au mystère de la foi chrétienne, Études franciscaines, n.s, vol.6, p.131, 2013.

I. I. Acte,

B. M. and O. Messiaen, , pp.105-106

L. Messiaen-est-ici-guidé-par-le-père and . Antoine, Erich Auerbach caractérise l'exégèse chrétienne comme un gurisme : pour saint Paul, les événements de l'Ancien Testament ne sont pas des allégories, mais des gures de l'évangile 39. La gure vers laquelle convergent toutes les gures, c'est le Christ, et nul ne peut gurer le Christ sans en partager la déguration sur la Croix. Messiaen use ainsi dans son opéra de la « gurabilité non mimétique 40 » caractéristique de l'esthétique chrétienne selon Georges Didi-Huberman : « Car imiter le Christ, ce n'est pas dépeindre ou adopter un aspect. C'est répéter un procès : [?] être avec lui écorché, laceratus, crucié [?] : c'est-à-dire la recherche du contact, de l'indicialité, du témoignage charnel, donc du martyre 41. » L'importance de saint François d'Assise pour l'histoire de l'image est d'avoir incarné cette imitation par conguration. Les stigmates font de lui une gure, c'est-à-dire une incarnation de la Figure 42. Le langage de Messiaen, impliquant juxtaposition, superposition et stases, qui lie fermement l'épisode du mont Alverne et celui de l'ange musicien. Il est également inuencé par Le nouvel homme (lu pendant la rédaction du livret), où omas Merton souligne que toute contemplation est un portement de croix. Louis A, Lire François d'Assise. Essai sur sa spiritualité d'après ses écrits, p.37, 1961.

M. Olivier and C. De-notre-dame, , 1978.

P. Maud and . La-présence-de-la-totalité, Sur quelques gures d'art total, Nouvelle revue d'esthétique, vol.13, pp.69-77, 2014.

A. Erich, . Figura-:-la-loi-juive, and . La-promesse-chrétienne, , 1944.

D. Georges and L. 'image-ouverte, , p.172, 2007.