Entre migrations saisonnières et invasions barbares
Abstract
Loin d’opposer la barbarie à la civilisation, cette notion est appréhendée ici, via une anthropologie phénoménologique du camping, comme condition de regénérescence de la société moderne. En confrontant les origines orientales de ces pratiques saisonnières aux invasions touristiques massives de notre époque, on peut tracer les contours de cet imaginaire du voyage et du barbare. Convoquant tour à tour mythes ancestraux, récits ethnographiques et productions médiatiques, on voit se dégager un réseau de sens qui permet de comprendre ces désirs effervescents de nomadisme, de fusion avec la nature, de retour à la vie sauvage, exprimés dans la barbarie civilisationnelle des migrations saisonnières.