Le camping ou la meilleure des républiques - Normandie Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ethnologie française Année : 2001

Le camping ou la meilleure des républiques

Résumé

Dans le milieu des années 1950, le camping jette les bases d’une hôtellerie de plein air à grande échelle. Son image se réduit progressivement à son caractère populaire et massif. Pourtant, si on observe bien la marque des déterminations socio-économiques dans la pratique du camping, on y découvre également des processus irréductibles aux effets de la nécessité matérielle. À travers l’exemple des terrains de l’île de Noirmoutier (Vendée), il s’agit de mettre en évidence les mécanismes de transmission et d’apprentissage qui portent les familles et les individus à retenir le camping comme mode de séjour, et de souligner les contradictions sur lesquelles se construit le camping d’aujourd’hui : mettre la ville dans la nature, associer la robinsonnade et la société de consommation ; partager une expérience collective dans une société à dominante individualiste. La puissance symbolique du camping s’exprime à travers une forme d’utopie égalitaire et hédoniste qui renvoie directement aux caractéristiques principales de « l’île d’Utopie ou la meilleure des Républiques », telle que l’imaginait Thomas More au XVIe siècle.

Dates et versions

hal-01847710 , version 1 (23-07-2018)

Identifiants

Citer

Gilles Raveneau, Olivier Sirost. Le camping ou la meilleure des républiques. Ethnologie française, 2001, 31 (4), ⟨10.3917/ethn.014.0669⟩. ⟨hal-01847710⟩
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