Liberté et destin dans Les Captifs de Plaute
Abstract
À en croire Prologus, le personnage chargé d’exposer au public la trame des Captifs, il s’agit d’une comédie qui n’a rien à voir avec la palliata classique, ses personnages et ses mécanismes, car elle faite « sur le modèle des bonnes moeurs » ; et de fait, l’essentiel de la pièce met en scène l’amitié entre un jeune maître et son esclave qui leur dictera une conduite digne des héros tragiques, libres de choisir leur destin : celle de Pylade qui choisit de sacrifier sa vie pour son ami Oreste et celle d’Antigone qui choisit l’honneur dans la mort ; mais c’était sans compter le parasite Ergasile qui vient rappeler qu’il serait « hors de propos, avec une troupe comique, de se mettre à représenter une tragédie » ; et c’est ainsi que reviennent, un à un, à la fin de la pièce, tous les personnages de la palliata classique tandis que le parasite, véritable transgresseur, nous rappelle que l’illusion comique n’est jamais totale.
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