, Sans doute aussi peut-on le tenir pour un brillant exemple de ces réécritures que la Seconde Sophistique est réputée affectionner

, Mais tout ceci n'est que secondaire. L'essentiel est dans la déclaration liminaire de Lucien, qui ouvre un nouveau et vaste champ à la littérature, à partir du moment où le parti-pris du pseudos est un choix non plus moral

, dans ce protagoniste qui se fait conteur de sa propre histoire et se met en scène, élaborant, ce faisant, une oeuvre littéraire destinée à un public élargi Il y a également du Socrate dans l'ironie de la déclaration liminaire. Il y a enfin, et surtout, beaucoup de Lucien, beaucoup de réminiscences d'autres textes avec lesquels celui-ci entre en résonance. Plus que les Histoires vraies, c'est, en général, toute l'oeuvre de Lucien qu'il serait enrichissant de relire sous l'angle de l'apport novateur : si les Histoires vraies n'ont finalement que peu de rapport avec le roman grec

. A. Cf and . Billault, La création romanesque dans la littérature grecque à l'époque impériale, pp.9-12, 1991.

S. Saïd-parle,-À-propos-du-roman-grec,-de-«-genre-anonyme and ». , Histoire de la littérature grecque, en collaboration avec A, LE BOULLUEC et M. TRÉDÉ, p.501, 1997.

. Cf, Lucien écrivain, imitation et création, p.660, 1958.

. Cf, Histoire de la littérature grecque à l'époque hellénistique, p.p, 1986.

. Paris, , p.p. XXIV, 1958.

. M. Cf, . Fusillo, and . Le-miroir-de-la-lune, Poétique, vol.73, pp.109-135, 1988.

. T. Cf and . Whitmarsh, The Second Sophistic, p.64, 2005.

, Les traductions du texte des Histoires vraies nous sont propres, sauf indication contraire

. B. Cf, . Reardon, . Lucien, ». La-fiction, and L. De-samosate, , pp.9-12, 1994.

. E. Cf, . Rohde, . Der-griechische-roman-und-seine, and . Vorläufer, , p.286

. J. Cf, . Morgan, and . Lucian, s True Histories and the Wonders beyond Thule of Antonius Diogenes, Classical Quarterly, vol.35, pp.475-496, 1985.

. P. Cf and . Grimal, Romans grecs et latins 1345 : « non sans parodie ». Voir aussi A. GEORGIADOU et D. LARMOUR, Lucian's science-fiction novel True Histories, Mnemosyne, supp, p.23, 1958.

F. W. Sur-la-parodie-ancienne,-voir, P. F. Householder, . A. Lelièvre-m, D. Rose-georgiadou, . Larmour et al., « The basis of ancient parody », Greece and Rome II Parody : ancient, modern and post-modern, Cambridge, 1993. 14 G. ANDERSON (Studies in Lucian's comic fiction, Leyde, 1976) a pu néanmoins dégager un parallélisme dans la succession des épisodes entre le livre I, Classical Philology, vol.391, pp.1-9, 1944.

M. Voir-Également, FUSILLO (art.cit.), qui relève différents éléments pouvant constituer une satire des éléments romanesques, p.112

, Sur le rôle de l'ekphrasis et en particulier sur sa fonction dramatique dans les romans grecs, voir A. BILLAULT, La création romanesque (op. cit, pp.245-265

». Lucien-ethnographe and L. De-samosate, , pp.149-170, 1994.

V. F. Sur-la-question-de-l-'autopsie, . Hartog, and . Le-miroir-d-'hérodote, et C. DARBO-PESCHANSKI, Le discours du particulier. Essai sur l'enquête hérodotéenne, pp.271-317, 1980.

. Cf, Romans grecs et latins, p.1342

, 21

M. Fusillo, , p.110

F. W. Selon, . Householder, and . Parwidia, 1-9, la « parodie » antique n'est pas attestée en-dehors d'une référence à Homère ; c'est l'épopée homérique qui, selon toute vraisemblance, Classical Philology, vol.39, 1944.

. A. Cf, D. Georgiadou, . Larmour, and . Lucian,

. Cf, G. Notamment, and L. Anderson, theme and variations in the second sophistic, Mnemosyne (supp. 41), p.1450, 1976.

. S. Cf, . Dubel, and . Dialogue, , pp.19-2620, 1994.

. Cf, Le Pêcheur 19 : « Je déteste les charlatans, les fanfarons, les menteurs et les orgueilleux. » (Misalazwv n eij mi kai; misogov h? kai; misoyeudh; ? kai

P. Traduction and . Grimal, Romans grecs et latins, p.1345

. Cf, . Ph, L. Lejeune, and . Pacte-autobiographique, , 1975.

J. Traduction, . Bompaire, M. Panayotakis, W. Zimmerman, and . Keulen, 31 A. LAIRD (« Fiction as a discourse of philosophy in Lucian's Verae Historiae », The ancient novel and beyond, pp.115-127, 2003.

. Cf and . Platon,

, Cf. Hermotimos, vol.48

, pi; to; yeù do? ej trapov mhn) et celle employée par Lysias au moment où il parle des prétendues aspirations des Trente à « purifier » Athènes de tous ses mauvais éléments en engageant les citoyens à « s'adonner à la vertu et à la justice » (ej p? aj reth

, Rhétorique à Alexandre 1431b29, 143230.

. F. Cf, . Ahl, and . The, qui montre que, dans le cas du « discours figuré » (« figured speech », lov go? ej schmatismev no?), l'essentiel est non dans ce qui est dit, Greece and Rome, pp.174-208, 1984.

, Le mot plav sma et le verbe plav ttw semblent avoir une connotation voisine de celle de yeù do? dans tous les cas où ils ont à voir avec une parole inventée, mais seule une étude systématique sur ce sujet permettrait d'en juger avec toute la précision nécessaire

. J. Cf, L. Levet, and . Vrai-et-le-faux-dans-la-pensée-grecque-archaïque, , pp.207-211, 1976.

, Sur la notion de fiction dans les Histoires vraies, voir M. BRIAND, « Lucien et Homère dans les Histoires vraies : pratique et théorie de la fiction au temps de la Seconde Sophistique, pp.127-140, 2005.

, Cf. Ph. LEJEUNE

. A. Cf, D. Georgiadou, . Larmour, . Lucian, and . Historiography, , p.1490

. S. Cf, . Dubel, and . Dialogue,

T. Whitmarsh and . Lucian, , pp.465-476, 2004.