Résumé : Les critiques contemporains semblent s’accorder pour définir les Histoires vraies comme une parodie, qu’il s’agisse d’une parodie du roman (L. Canfora) ou d’une parodie des récits de voyage (P. Grimal) ; mais quels sont exactement les textes qui font l’objet d’une parodie ? D’autre part, la notion de parodie est-elle la plus pertinente pour définir l’ouvrage de Lucien ? Quel est exactement le projet de Lucien ? La déclaration liminaire — où il annonce qu’il va dire une seule chose vraie, à savoir qu’il va dire des mensonges — ne semble pas être une simple provocation, mais chercher à donner un véritable statut à la littérature de fiction : telle est en effet, semble-t-il, la traduction la plus pertinente du mot pseudos dans ce contexte.